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ENTRE LES USAGES DE RELIGION , etc. 123
yilles qui ont donné naissance aux grands hommes dont lhistoire nous
parle ; aux endroits qui leur. ont seryi de retraite , aux maisons ou ils ont
logé ,: puisque, personne n’échappe 4 cette faiblesse, si tant est que cen
soit une. Et Cicéron , qui ne passera jamais pour esprit faible parmi ceux
qui-ont lu les beaux ouvrages qui nous restent de ce: grand homme ,
ayoue, naturellement. quil a. été bien moins frappé de la magnificence
dAthénes , par rapport Ason éclat et aux beaux arts auxquels on s'y ap-
pliquait, que de Tidée quil se faisait des grands hommes,qui l'ayaient
honorée,de leur. s¢jour.. Je contemplais , ajoute-t-il, ayec une attention
scrupuleuse les sépulcres de ces grands hommes (a).
Il sexprime encore plus fortement ailleurs sur les impressions. que: fait
sur-nous la vue des lieux ot. les grands hommes ont fait leur séjour , et
quils ont rendu illustres par-quelque action remarquable (0).
Ceux qui yeulent A quelque prix que ce soit comparer usages a usages ,
miracles 4 miracles etc..ne manqueront pas de trouyer.une entiére confor-
mité entre les Payens et'les Chrétiens (C. R.) dans.Ja coutume d’orner et >
Whabiller des, images; coutume que Tertullien reproche aux premiers , ;
comme bien d’autres superstitions, dans son Livre de 'Idolatrie (c). Personne
nignore combien le peuple s'amuse parmi les derniers-d reyétir les images
de Notre-Dame ct des autres saints. de vaines parures et d'innutiles orne- ho
mens, Veut-on quelque chose de plus authentique? qu’on aille ala Santa- wa Pape
‘Casa de Lorette en Italie , en. Galice 4 St.-Jacques, et enfin ailleurs. Mais Ba :
‘des usages de cette espéce font-ils des articles fondamentaux dans la Reli- i
gion ?. Kt, nen peut-on pas dire sans hérésie , ni libertinage : ad populum wer
phaleras ? Pons
On.a remarqué plus haut que Jes controversistes ont su trouver, dans ‘
Yusage de. placer’ des images et des crucifix aux places publiques , aux a)
carrefours etc. , un usage tout pareil chez les Paiens. Ilestbien vrai que ceux~ ea pt
ci placaient de méme les images et les statues de leurs Dieux: et sur cela tiger E
ona cité un passage grec, et un autre de Ciceron , page 104 (a). Je suis . i P
bien persuadé que Yorigine de cette imitation. n’était nullement criminelle , ne ii ait
et que , depuis le reproche que fit Tertullien aux Paiens dans son T'raité cay PG
des Spectacles , en leur disant , comme Ciceron, « que leurs rues , leurs oil 7
» marchés etc. n’étaient jamais sans idoles » , quelque complaisance pour rea, Rel
les PaYens , et méme. peut-¢tre la nécessité, firent imiter,un usage que la i R
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déyotion chrétienne essaya de sanctifier , et que la superstition corrompit
ensuite, comme elle a fait en bien d'autres choses. Mais, aprés tout, un véri- Spm
table Chrétien’ s'amuse-t-il 4 une superstition populaire? Si jose faire la
comparaison d'un homme sobre 4 un chrétien sage , celui-ci éyvite l'excés
pour conseryer la santédel’ame , comme le premier pour conseryer celle du
corps, qu'un autre qui saccible dalimens grossters ne manque jamais de
perdre. ; :
Ona grand soin. de comparer beaucoup de miracles autorisés dans le
Christianisme 4 d’autres pareils des Paiens. Misson , dans son Voyage
7 S
a) « Me quidem ips illee nostree Athenz non tam operibus magnificis exquisitisene +
» artibus delectant, quam recordatione summorum virorum , ubi quisque habitare , mt fe ere, ;
» ubi disputare sit solitus. Studioséque etiam eorum sepulcra contemplor etc, Lid. 2 de
. eRe Naturdne nobis..... hoc datum dicam , an errore quodam , ut cium ea loca videarnns
» in quibus memoria dignos viros acceperimus multos esse versatos, me moe q
» si quando corum ipsoram aut factu audiamus , aut sctiptum aliquod legamus.
(c) Idolis, leur ditil, induuntur pretexte-et trabee , etc.