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Full Title
Dictionnaire classique des sciences naturelles [v.2] : présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les-êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l'agriculture, à la medicine, à l'èconomie domestique, etc.; résumant les travaux de Buffon, ... / par M. Drapiez
Author
Drapiez, Pierre Auguste Joseph, 1778-1856.
Date Added
10 January 2014
Language
French
Publish Date
1855
Publisher
Bruxelles : Meline, Cans et Ce
Source
Flora, Fauna, and the Human Form
Topic
Natural history > Dictionaries.
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Disclaimers
Disclaimer of Liability Disclaimer of Endorsement
OCR
-c‘,....L.M . L
, 503 c n A
desquelles s'elevent des feuilles alternes et engainantes.
Le Ble, 1e Seigle ct toutcs nos cereales sont des exem‘
pies trEs-frappants de Chaumes. Dans toutes leurs tiges,
nous y trourons ces cavites interleuresmommees lacu-
nes dans les ouvrages d’anatomie vegetale, lesquelles
proviennent toujours de l’alteration du tissu cellulaire
et du refoulemcnt des fibres vers l‘exterieur, comme
dans tous les vegetaux endogenes ou inonocotiledones;
nous y voyons anssi des nodosites , especes d‘artieula-
lions qui different de celles des autres plantes, et no-
tamment de celles des OEillets, en ce que, loin d'etre
cassantes et selparables, elles sont , au contraire, plus
fortes, plus tenaces que les autres parties de sa tige.
Le Cliaume du l‘lai‘s et de quelques autres Gramine’es
d'une grande taille, n‘otl‘re point de lacunes; il est plein,
c’est-a-dire forme de tissu cellulaire enlremele de fibres
qui sont d’autant plus nombreuses qu’elles se rappro-
chent davantage de la circonference. Quelques Grami-
noes paraissent ne pas avoir d’articulations; l'Aira
cwrulea, L., parexemple, a une tige lisse, assez longue,
qui va en s’attenuant de la base au sommet, et on,
d’abord, on ne trouve aucuns nmuds ; l‘absence de ceux-
ci n‘est qu‘apparente, car a la partie inferieure, prEs
du collet, on observe ces articulations tres-rapproelie'es,
souvent reduites a une seule; mais, entin, leur exis-
tence y est certaine. Les nodosites caracterisent done
trEs-bien les tiges de Graminees, et ce caractere,joint
a ceux des cavites internes et de leur cylindricite, qui
sont moins constants, font dislinguer, au premier coup
d'oeil, les plantes de cette famille d’avec celles de la
famille des Cyperacees. V ,
L’analyse chimiquc a demontre que le Cliaume des
Graminees, et particulierement leurs nmuds, contien-
nent une quantite notable de Silice. Comment cette
substance si insoluble, d‘une combinaison si dimcile
avec la plupart des corps naturels, comment est-elle
transportee dans les organes des planles? En repon-
dant que la seve la tient probablement en solution et
qu'elle s’accumule successivement dans ces organes,
c‘est emettre uue llypothese ou seulement delinir le pro-
blEme, mais ce n'est pas lc resoudre.
CIIAUMERET on CllAUMET. ors. Syn. de Bruanl de
baies. . V .
CHAUN on CltUN.ors. Synonymes vulg. de Cygne do-
mestique. V. Canaan.
CHAUNA. 015. V. Cuavama.
CIIAURAF. OlS. MEme chose que Chataf.
CIIAUS. MAM. Lynx des Marais, especc du genre Chat.
CllAUSEL. 018. Synonyme vulgaire de Pelican blanc.
ClIAUSSEE DES GRANTS. ctor. V. BASALTE.
CllAUSSE-TRAPE. moLL. Coquille du genre Rocher.
CIIAUSSE-TRAPE. nor. Espece dc Centauree, qui a
53F“ ‘19 type au genre Calcz'lrapa de Jussieu.
ClIAUVE. ors. EspEce du genre Coracine.
CllAUVE-SOURIS. Vespertilia. nun. Nom generique,
dans la famille des Clieiropteres, dc toutes les nom-
breuses especes oil d'une part. l‘exees dc developpement
du grand repli dc la peau qui entoure 1e corps, et
d’autre part I‘excEs d‘allongement de la partie meta-
carpienue et phalangienne des mains , necessitcnt la
locomotion volanle, presque a l'exclusion de la marche
CllA
a terre. La progression est cfl‘eclivexnent rendue tres-
dimcile par l‘enormc amplitude dcs membres ante-
rienrs et des voiles qu‘interceptent leurs digitations.
Un autre obstacle dam on n’avait pas apprecie la der-
niere consequence s’y oppose encore. l'ar une demi-
rolation qu‘ont subie sur leur axe lcs membres poste-
rieurs, leurs faces se sont retonrnces, et en posant o
terre, le sinus de l'angle de flexion de la jambc sur n
cuisse regarde en avant ct non en arriere comme chez
tous les autres Mammiferes; d'ou il suit quc la plante
du pied portant sur le sol, le talon est en avant et les
ongles en arriere. ll re’sulte de l‘ensemlile de ces com-
binaisons, mecaniquementparlaut, la transformation
reelle de toutes les especes dc Cliaures-Souris en ve’ri-
tables Volatiles. , .
Cette transformation tient a des reciprocitcs de de-
Teloppements d‘organes, justement inverses de celles
que nous avons vues, sous le meme rapport mecanique,
faire reellement du Getace un Poisson. Et les elfets de
ces reciprocites contraires,sont ordonnes dans une
harmonic admirable avec les inegalcs densite’s des mi-
lieux on, sous des formes si diverses, et le cotace et la
Cliauve-Souris restenl pourtant Mammiferes, c'est-Q-
dire qu‘ils reeoivent leur premier accroissement dans
l'ulerus, qu'ils s’accouplent et qu‘ils allaitent leurs
pelits. ll n’y a eu de metamorphose en eux que les or-
ganes du mou'vement. L’excesde resistance d‘un milieu
liquide a necessite dans le getace Ie moins de surface
possible dans le sens de la projection et le reculement
en arrierc de I‘organe d‘impulsion: d'ou suivent l‘etli-
lement on au moins 1e decroissement conique delatelc
et du museau, excepte dans les Cachalots, 1a dispari-
tion de l'une des dcux paires de membres, l‘atropbie
de l’autre ct l’cxtreme developpement de la queue. Dans
l'almosphEre au contraire, I‘effet dc la gravite du Vo-
latile, pour Glre neutralise, exigeait que les points
d‘appui fussent intiniment multiplies , relatirement all
volume dc l'animal, et qu‘cn meme temps leur surface
totale appartint it des plans intiniment minces, double
condition necessaire, et pour que la surface mt la plus
grande possible relativemcnt a la masse, et pour que les
leviers de ces plans mobiles ne consumnssent point,
par leur poids, les chets de la puissance motricc. Des
membranes tres-lines, tendues sur des membres p01”
ainsi dire passes a la tiliere, et dont les divisions digi-
tales surtout sont presque filiformes, malgre leur lon-
(mom, on meme temps qu‘clles sont divergentes, pOIl‘
vaient donc, par le developpement de leurs surfaces
Pour ainsi dire sans epaisseur, contre-balancer l‘elfel de
la gravite, et par leurs mouvements produire la pro‘
gression. L’extreme allongement de l’avant-bras reduit
au radius, et 0U l‘extremite humerale du cubitus ne
subsisteque pour pre’venirjusqu’a la moindre rotation:
l’allougement plus excessif encore dcs quatre doll!ls
externes et de leurs os metacarpiens opposes an rac-
courcissement de l‘humcrus, satisfont a co plan. B"
meme temps, les clavieules agrandies areboutenl plus
solidement les grandes voiles , et, conjointement avec
l'axe du sternum releve en forte quille, donnent allx
muscles moteursde ces roiles, des insertions plus e’ten-
dues et des points fixes plus solides.w-A la main, '0