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Full Title
Dictionnaire classique des sciences naturelles [v.2] : présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les-êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l'agriculture, à la medicine, à l'èconomie domestique, etc.; résumant les travaux de Buffon, ... / par M. Drapiez
Author
Drapiez, Pierre Auguste Joseph, 1778-1856.
Date Added
10 January 2014
Language
French
Publish Date
1855
Publisher
Bruxelles : Meline, Cans et Ce
Source
Flora, Fauna, and the Human Form
Topic
Natural history > Dictionaries.
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OCR
CES
CESTREAU. Ceslrum, L. nor. Ce genre, qui appar-
tient a la famitle des Solanees et a la Pentandrie Mono-
gynie, L., a pour caracteres : un ealicc urceole, a cinq
petites dents; une eorolle infundibullforme dontle tube,
tres-allonge, s‘evase en un limbe a cinq divisions ouver-
tes et plissees sur leurs liords. Les etamines, inserees sur
la partie moyenne de la corolle, ne font pas saillie liors
de celle-oi; leurs Iilets sont nus a la base, mais quel-
quefois munis de petits appendices , 1.3 stigmate est
obtus; le fruit est une baie ovate, noire, peu succule‘nte
et reellement bitoculaire, ainsi que l‘a decrite Jussieu
(Gener. Plant., p. 126). Linne et Gaertner, au contraire,
donnaient pour caracteres au genre Cestrmn, une baie
uniloculaire. ll resulte de ces caracteres,'que ce genre
a de la ressemblance avec les Lyciets; mais, indepen-
dammeut des differences qu'ot’frent les organes de la
fructitication dans ces deux genres, it y en a de plus
notables encore dans ceux de la vegetation. Les Lyciets,
en effet, sont des arbrisseaux e'pineux et a tiges flexueu-
ses, tandis que les Cestreaux ont des tiges plus arbores-
centes etjamais epineuses; leurs t‘euilles, d‘un vert som-
bre, exlialent, dans certaines especes, une odeur insup-
portable : odeur qui denote des qualites x'enencuses si
communes dans les Solanees. Tels soul. ceux que l‘ou
cultive daus les serres des jardins d'Europe, et, cntre
autres, les Cestrum parqm’, nocturmmi et vesperti-
mun. L’intlorescence de ces plantes est assez agreable;
leurs tleurs, dont la forme rappelle celle des Jasmius,
(d‘ou le nom Jasmz‘noidcs, impose au genre par Tour-
nefort), naissent dans les aisselles des t-‘euilles et sont
disposees en masses, surde longs pedoncules communs.
- 0n avait deja decrit plus de vingt especcs de Ces-
Irum, lorsque Kunth en a fail encore connaitre neuf
nouvelles, rapportees de l’Amerique equinoxiale par
llumboldt'et Bonpland.
CESTRIN. Ceslrz'rms. nor. Genre de la famille des
Synantlierees et de la Syiigenesle egale, L., etabli par
It. Cassini, pour une plante que Linne et De Candolle
ont successivemcnt atti'ibtiee au genre Cfmzra et au
genre Serratula, quoique les caracteres de cette plante
ne puissent convenir a aucun des genres connus. C’est
pourquoi II. Cassini s’est vu force d'en creer un nou-
veau qui se distingue sutlisamment,‘par uue calatliide
grande et globuleuse composee d'une multitude detteurs
egales et regulieres; un pericline liemisplierique, plus
court que les tieurs, forme de squammes imbriquees,
coriaces, allongees, etrecies de has en haut, terminees
par un appendice ovate, scarieux, lacinie; le clinanthe
est timbrille; la eypsele est comprimee bilateraiement,
Obovoi‘de, muniede quatre c6tes, legerement striee, gla-
bre; son areole basilaire est un peu oblique; son aigrette
est formee de squammcllules tres-nombreuses, multi-
seriees, tongues, inegales, laminees et barbellulees; la
corolle ale tube tres-long et le limbe cylindrace, con-
fondu exterieurement avec le tube, divise jusqu’a moi-
tie de sa hauteur en cinq lobes longs, etroits et lineaires;
les. etamines ont leurs filaments reuuis en simples papils
les eparses; les appendices apicilaires arrondis au som‘
met; les appendices basilaires courts. Le Cestrin car-
tbamol'de, Cestrinus cartlmmoitlcs, Cass.; Cynara
acaulis, L.; Serratula ataulis, DC), est une plante
c s '1‘ 2.19
herbacee, a racine Vivace, qui croit dans le Levant ct
sur les collines de la Barbarie; sa tige est presque nulle;
les feuilles primordiales sont ovales-lanceolees, entie-
res; les autres sont bipinnatitides, non epineuses, gla-
bres et vertes en dessus, tomenteuses et hlanclies en
dessous; il n‘y a qu‘une seule calathide, a pen pres
sessile sur le collet de la racine; elle est composee de
tleurs odorantes, de couleur orangee. Le principal ca-
ractere du Cestrin reside dans l'appendice terminal (les
squames du pericline. ll n’a aucune atlinite naturelle
avec le Serratula, non plus qu’avec Ie Cfnara, et se
rapproelie immediatement du Cartlzamus.
CESTRON. nor. Synonyme de Betoine.
CESTttonHlN. r013. Synonyme dc Marteau, zygwna.
V. SQUALE. .
CESTRUM. Synonyme de Cestreau.
CESULIE. nor. V. Consume.
CETACES. MAM. lluiiieme etderniere tribu de l‘ordre
des Manuniferes, dans la Methode ile Cuvier. Les ani-
maux qui la composent, sont (lepourv‘us de membres
posterieurs, et leur bassin est meme re'duit a trois osse-
lets rudimentaires, sans articulation avec la colonne
vertebrale. L‘un de ces osselets, impair et symetrique,
representeles deux pubis sur la ligne mediane. Les deux
autres, filiformes, representcnt les ileons, et s‘articu‘
lent sur l‘os impair qui leur scrt d'arc-boutant. La co-
lonne vertebrale se prolonge posterieurement (tans iles
proportions de longueur et de volume qui depassent la
mesure observes eliez les Quadrupedes. 11 en resulte
que le tronc et la queue sont eonfondus dams un seul et
meme cane dont la pointe se termine par une uageoire
horizontalement bilobee. Cette absence totale de mem-
bres posterieurs et cette projection en arriere de la co-
lonne vertebrate qui fait que la partie moyenne corres-
pond a l‘extremite posterieure des autres Mammiferes,
necessitent I‘liabitalion des Getaces dans un milieu
liquide, d‘ou ils ne peuvent sortir a la maniere des Pho-
caces ou Amphibies a qui leurs membres de derriere,
tout avorles qu‘ils sont , pcrmettent encore de ramper
sur les plages assez loin des caux.
Ce defaul. absolu de membres posterieurs, et cet avor-
tement du bassin peuvcut bien expliquer l'enorme de<
veloppement de la queue des Ct‘W‘es, d'apres lepriucipe
du balancement des organes, e..pose au mot Analmm’e;
mais l’enorme grandeur des os de la face chez les Ba-
leines et les Cacliatots, tient evidemment a une autre
cause; ear les Lamantins et les Dugongs ont toutes les
parties de la tete dans les memes proportions que la
plupart des Mammiferes quadrupedes, dont quclques‘
uns meme les surpassent a cet egard. 0r, la queue des
Lamantins et des Dugongs estdans la meme proportion
que celle des Baleincs. On ne connait done pas encore
la cause de ces repartitious d’inegal accroissement, dont
les etTcts, malgre la diversite des plans on its se reali-
sent, sont loujours en parfaite harmonic avec la desti-
nation et les liabitudes dc cliaque espece dc Getaces.
Car, cet avortement des membres posterieurs et du
bassin, la contraction , sous forme de rame, des mem-
bres anterieurs, aplatis sur leur largeur, 9!. dont 195
nombreuses plialanges (sent disposees en tongues ba-
guettes intlexibles ct em‘eloppees d’un fourrcau de pcau;