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Full Title
Dictionnaire classique des sciences naturelles [v.1] : présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les-êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l'agriculture, à la medicine, à l'èconomie domestique, etc.; résumant les travaux de Buffon, ... / par Drapiez
Author
Drapiez, Pierre Auguste Joseph, 1778-1856.
Date Added
10 January 2014
Language
English
Publish Date
1855
Publisher
Bruxelles : Meline, Cans et Ce
Source
Flora, Fauna, and the Human Form
Topic
Natural history--Dictionaries.
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OCR
192 A N A
telles‘ sont cellos des 0iseaux, tels sont encore les
ischions de certains'Sauriens. Bien plus, comme s‘il y
avait une atHnite qui agit a distance, independamment
de ces pressions convergentes, quand une piece depae
reillec se trouvc pres d’un foetus complot, cette piece,
quelle que soit d’ailleurs la cause de son isoloment, so
porte vcrs ses analogues. Ainsi, un membre posterieur
depareille vaprendreplacesurlebassin du foetus normal,
et non sur une autre region. Au moins ne trouve-t-ou
pas une jambe situee sur la poitrine, et reciproquemcnt.
Ces greffes, car ce nom seul convient an fait, cos gretfes
ne prennent insertion qu‘entre des parties congeneres.
Pour en revenir aux lois do conjugaison et de perfo-
ration, il faut remonter, par la pensee, al‘epoquc on
. pour cbaque type do Vertebres, cliaquc region de pieces
similaircs est formee d’un nombre determine d‘elements
primitifs. Ces elements primitifs reeoivent, a des perio-
des tixes pour chaque type, des accelerations d'accrois-
sement; selon leur rapport de distance, to sens dans
lequel l‘accroissement so dirige, et la duree de cet ac-
croissement dans chael'm, ils sereunisscnt plus tetouplus
tard 'en groupes definitifs do pieces plus ou moins nom<
breusos. C‘est ainsi que sc forment le‘s differents os.0r,
pour un certain nombrc de ces groupes d'os dans cha-
que especc, et pour chacun de tous ccs groupes, peut-
etro, dans la serie dos especes, avant la juxtaposition
ct le rapprochement des elements primitifs, soit pour
s‘articuler et roster distincts, soit pour se soudcr, il
existait, entre plusieurs de ces elements, soit des
vaisseaux, soit des ncrfs, soit dos muscles. Dans le
trajct que parcourent, ’21 travcrs la sphere d'ossitica-
tion, ces vaisseaux et ces ncrfs, leurs calibres, doues
egalement d‘un mouvement d‘expansion, forment ob-
stacle a la projection rectiligne des rayons osseux. Ces
rayons s’y arretent on se devient; et, quand meme les
rayons d‘ossitication ne se devieraient pas, les rayons
plus exterieurs, dontla direction n'cst que tangentiolle
a la circonference des cylindres vasculaires ou nerveux,
continuent leur projection jusqu’a la rencontro dos
bords on des faces des centres primitifs correspondants.
De sorte que dans tous les cas, il en resulte toujours la
formation d’arcs de cercle plus an moins etendus. Dos
lors, qu'il y ait senlement articulation ou soudurc,
leur conjugaison forme des canaux, desirous, des fcn-
tes ou des gorges, suivant que cette conjugaison se fcra
tout autour dc l‘organe interpose ou par un son! de ses
mites. L’on voit done que la figure cylindrique ou toute
autre depend toujours de la forme de l‘organe sur
lequel l'ossitication s'est moulee. La tigure est l‘cffet
'd’unc loi mecanique; c'est la resistance du vaisseau ou
du nerf, resistance prouvee par I'agrandissement dos
diametres de ces anneaux osseux lors de l’accroisse-
mcnt dos organes qu’ils embrassent, ct par leur reduc-
tion et meme leur eft‘acement lors du decroissement ou
de la destruction des organes inscrits. Et encore une
fois, la cause do la confusion en un scul corps definitif,
solide on perfore, de plusieurs elements primilifs, ou
deleur assemblage en piECes simplementjnxtaposecs,
avec on sans ecartement, se conlond avcc cellos du de-
veloppemcnt. Les differents types no different cntre cux
que par ces conditions.
it NA
L‘on conceit maintenant comment les variations du
nombre dos elements primitifs d'un appareil, et l‘cxces
do developpement dc tello ou telle region do leur se-
rie, necessitent des cbangements correSpondants dans
d’aulres appareils. Ainsi, dans quelques Serpents, plu-
sieurs centaines dc vertebres, et meme do cotes, com-
pensent,si meme clles ne necessitent l‘absence de toute
especc de mombrcs.
& vn. Nous avons considere jusqu‘ici les organes on
les systemes d‘organes tout formes. Mais le meme or-
gane ou le meme appareil d'organes n‘cst pas au meme
degre de composition dans tous les Animaux. Ya-t-il
une rogle pour ce degre de composition, et quelle est-
elle ? .
Le premier tissu qu‘organise la matiere secretee par
le vaisseau maternel ou de l'ovaire, c’est le tiSsu mu-
queux. Mats le tissu muqueux est continu au tissu de la
peau. L‘existence et la formation de cos deux tissus
sont donc simultanees. Eifectivement, quc l’on consi-
dore soit la formation de l'cmbryon, soit la composi-
tion progressive des Animaux, c‘est dans l'ecartement
de ces deux replis que se produisent tous les autres tis-
sus. Les Polypes nus, les llIeduses, etc., no sontqu‘unc
bourse do peau, avec duplicature, analogue a la bulle
intostinalc, premiere ebaucbe de l’embryon. Quand des
vaisseaux deviennentdislincts dansl'epaisseurdcs replis
de cette peau ou de cette membrane mucoso-dermol‘de7
ce sont'dcsvcines ou vaisseaux dont le calibre va crois-
sant vers les parois do la cavite intestinale. L‘identite de
nature des replis intericur ct extericur dc cette mem-
brano,cst bien prouvee par le retournement ot le dere-
tournemcnt dos Polypes qul digerent aussi bien par une
de ces facosque parl‘autre. Avec lcs Veincs paraissent des
rentlements etiilaments nervoux. Neanmoins, l‘oxistence
dcsveincs, eta plus forte raison dcs arteres,n‘cst pas in-
dispensable a celle des nerfs et meme dos organes des
sens; car les lnsoctes n‘ont aucun do cos vaisseaux, et
lcurs organes dos sens sontquelquefois plus compliques
quo dans les.1l1ammiferes mome. Mais si les Insectes nc
sontpas penetresentout sens par dcs vaisseauxdc trans-
port du Huide nutritif ou sang, ils le sont par des ca-
naux conducteurs do l'air, ce qui, pour l'ctl‘et, rcvient
an meme; Ia quantite dc respiration dependant du de-
gre de l'action de l‘air sur le tluide, ot non de la ma-
niere dont so fait cette action. Tout ce que l'on pent
dire, c’est qu‘il y a deux mecanismes de cette fonction,
on to sang va chercher Fair, on l’air va cherclier lc
sang. 0r, nous avons montre, dan's l‘cxposition du prin-
cipo do la subordination dos organcs, l‘intluence, sur
l‘activite nervouse, de la quantite de la respiration. Les
Insoctes seront donc,parmi les Animaux articules, ceux
dont l'intensite de vie sera plus grande, par Ia'memc
raison quc, sous ce rapport, les 0iseaux sont au pre-
mier rang parmi les Vertebres. Mais quel est la systeme
nerveux facteur de cette grande energie, ct sujet de
cette influence si puissante de la respiration, dans les
Insectcs? Le principe dos connexions l'indique : c'est
probablement le systeme nervoux du grand sympathi-
quc, il est inferieur nu canal intestinal, comme celutci
l'cst auresorvoir du tluide nutritif.
Dans les fmtus incomplets, ct dans les Vertebres nor'