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ET LEGLISE CATHOLIQUE EN FRANCE. — 359
oublier le jour, que ron compte , Ie lieu ou I’on est, les hommes qui nous.entourent; il faut ne
consulter que Ja sagesse , ne céder qu’ la raison , ne voir que l'avenir.
, En méconnaissant ces principes, on ne fait que montrer des institutions passagtres auxquelles
Yopinion, resiste, que Vhabitude combat méme chez les peuples pour qui elles sont faites; et
qu’au dehors la raison repousse Comme une innovation sans utilité, comme une difficulté a vaincre
sans bienfaits & recueillir. ‘ :
Le calendrier grégorien, auquel Sa Majesté yous, propose, Messieurs , de revenir, a Pavan-
tage inappréciable d’étre commun A presque tous les peuples de l'Europe.
. Long-tems ala yérité les Protestans le repousstrent; les Anglais, en haine du culte Romain,
Pont rejeté Jusqu’en 1753; les Russes ne le recomnaissent pas encore : mais, tel qu’il est, il peut,
étre regardé comme le calendrier commun de I’Europe ; tandis, que le nétre nous mettait, pour
ainsi dire, en scission avec clle et en opposition aye¢ nous-mémes, puisque le calendrier. gré-
gorien était resté en concurrence avec le nouveau, puisqu’il était constamment dans nos usages
ct dans. nos mceurs quand le calendrier n’était que dans nos lois et nos actes publics.
Dans cette position, Messieurs , $a Majesté a cru qu’il yous appartenait de rendre a la France,
pour ses actes:constitutionnels, législatifs et civils, Y'usage du calendrier qu'elle n’a pas cessé
employer en. concurrence avec celui qui lui fat donné en 1793 ,"et dont labrogation de la
division décimale avait fait disparaitre les principaux avantages.
Quand. vous aurez consacré Je principe, les détails dapplication seront réglés suivant les
besoins du gouvernement et de l’administration.
Un jour. viendra sans doute ot l'Europe calmée , rendue & la paix, a ses conceptions utiles, &
ses études savantes, sentira le besoin de perfectionner les institutions sociales, de rapprocher
les.peuples , en leur rendant ces institutions communes; ou elle youdra marquer une ¢re mé-
morable par une maniére générale et plus parfaite de mesurer le tems.
_ Alors uninouveau calendrier pourra se composer pour Europe entiére, pour l'Univers_poli-
tuque et commercant, des débris perfectionnés de celui auquel la France renonce en ce moment,
afin de ne pas s'isoler au milieu de ’Europe ; alors les wavaux de nos savans se trouyeront pré-
parés davance , et le bienfait d'un systeme commun sera encore leur ouvrage.
Rapport fait au Sénat , dans sa séance du 22 fructidor an XIII (g septembre 1805) , par
M. le sénateur LAPLACE , aunom dune commission spéciale nommeée dans la séance du 15,
pour Pexamen dit projet de sénatus-consulte portant rétablissement du calendrier grégorien,
SENATEURS,
Le projet de sénatus-consulte qui vous a été présenté dans la derniére séance , et sur lequel
vous allez délibérer, a pour but de rétablir en France le calendrier grégorien, & compter du
11 nivse prochain, (premier janvier 1806). Il ne s’agit point ici d’exammer quel est, de tous
les calendriers possibles, le plus naturel et le plus simple. Nous dirons seulement que ce n’est
ni celui qu’on veut abandonner, ni celui qu’on propose de reprendre. L’orateur du gouverne-
ment yous a déyeloppé, avec beaucoup de soin, leurs inconveniens et leurs ayantages. Le prin-
cipal défaut du calendricr actuel est dans son mode @intercalation. En fixant le commencement
de année au minuit qui précéde, a lobseryatoire de Paris , l’équinoxe vrai d'automne, il rem-
plit, a la vérité , dela maniere la plus rigoureuse, la condition Wattacher constamment ala méme
saison l’origine des années : mais alors elles cessent d’étre des périodes du tems, régulieres et
faciles 4 décomposer en jours; ce qui doit répandre de la confusion sur la chronologic déja
trop embarrassée par la multitude des éres. Les astronomes, pour qui ce défaut est trés-sensible,
. en ont plusieurs fois sollicité la réforme. Avant que la premiére année bissextile s'introduisit
dans le nouveau calendrier, ils proposérent au comité d’instruction publique de la Convention,
nationale , d’adopter une intercalation réguliere , et leur demande fut accucillie fayorablament.
A cette épo ue, la Convention revenue & de bons priucipes, et s’occupant de linstruction et
du progres des lumiéres , montrait aux sayans une considération et une déférence dont ils con-
servent le souvenir. Ils se rappeleront toujours, avec une vive reconnaissance, que plusieurs
de ses membres , par un’‘noble déyouement au milicu des orages de la révolution, ont préservé
@une destruction totale les monumens des sciences et des arts. Romme, principal auteur du
nouyeau calendrier, conyoqua plusieurs savans; il rédigea, de concert ayec eux, le projet d'une
loi par laquelle on substituait un mode régulier d’intercalation , au mode précédemment établi:
mais, enycloppé peu de jours apres dans un événement affreux, il périt; et son projet de loi
fut abandonné. Il faudrait cependant y revenir si l'on conservait le calendrier actucl, qui,
changé par la dans un de ses élémens les plus essentiels , offrirait toujours Virrégularité dune
premiére bissextile placée dans la troisieme année. La suppression des decades lui a fait éprouver
ya changement plus considérable ; elles donnaient la facilité de retrouver 4 tous les instans le
quantitme du mois: mais, 4 la fin de chaque année, les jours complémentaires troublaicnt
Yordre de choses attaché aux divers jours de la décade; ce qui nécessitait alors des mesures
administvatives. L’usage dune petite période indépendante des mois et des années , telle que la
semaine, obvie & cet inconvénient; et déja l'on a rétabli en France cette période , qui, depuis
lh plus haute antiquité dans Jaquelle se perd son origine, circule sans interruption A trayers les
siteles, en se mélant aux calendriers successifs de différens peuples.
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