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300 CEREMONIES DU CHRISTIANISME
donner du leur ce dont ils abondent souvent? Celui qui donne mange du
pain bis et sec, ne yoit sur sa table que des herbages et de l'eau dans de
la yaisselle.de terre , enyironné d'une troupe d’enfans , pour lesquels il
trayaille jour et nuit avec une sollicitude continuelle. Mais le riche Men-
diant qui recoit Yaumdne, se rassasie de pain blanc de pur froment, de
perdrix , de chapons et du meilleur yin ». os
- Pour les habits des moines , si différens de ceux’ du commun, c'est une
affectation semblable a celle des anciens philosophes Grees , qui youlaient
_ se faire distinguer des autres par leur grande barbe et leur Jong manteau.
« Sils n'ayaient pas un habit particulier, dit Bellarmin (a), ils ne seraient pas
» connus parmi les autres ». (b), Socrate, en son Histoire Ecclésiastique ,
nous apprend que ce fut 'hérétique Eustatius (c) qui introduisit ces yétemens
superstitieux parmi les Chrétiens , 4 Vimitation des philosophes Paiens. « Il
» portait lhabit d’un philosophie, dit-il, et contraignait ses sectateurs de
» se-vétir d’une maniére d’habits inusitée ». Si yous désirez de savoir quelle
était la forme de ces habits’, et leur conformité ayec ceux des Moines de ce
tems , iln’y a qu’d voir la description que saint Jéréme en fait. La yoici tra-
. duite mot 4 mot de son Epitre 4 Eustochium: « Que ton habit, lui dit-il,
» ne soit.nitrop affecté, nisordide ; quil ne soit remarquable par aucune di-
». versité, afin que les passansne s’arrétent pas a teregarder, et que tu ne
» -sois montrée au doigt, etc. » Etun peu aprés: « Il y en a quelques-unes ,
» dital’, qui'se rendent le yisage défait afin qu'il apparaisse au’ monde
» qu’elles jetinent ; qui, dés qu’elles sont regardées gémissent, baissent
» les yeux, et se couyrant le visage , se laissent & peine un ‘ceil libre
» pour y yoir. Elles portent un habit noir, une ceinture de sac; elles
» affectent d'avoir'les mains et les pieds sales: Le yentre seul, parce qu’on
» ne le yoit pas, est bien A son aise, etc. It y ena qui se vétent de haires
» et qui.se couvrent de frocs artistement' faits , pour reyenir 4 lenfance.
» Ainst affublées:, vous les prendriez pour des chouettes et pour des chat-
» huans »..(d)..Nest-ce pas 14 une jolie’ description du'(e) froc ? Vous y
coe os ; Spake ao et peo meer), Daeg
aid i
a i via Tin tS :
_ (a). Bell. de Mor., Lib. H,.cap..4o:
(5) Socrates, Lib. I, cap. 53. : a
(c) Hieron. ad Eustoch., Tome, pages 4g et 50. : .
(da) Unes'agit, dans tout ce passage de saint'Jéréme, que des’ dévotes du tems de ce Pére
qu, croyaient contre esprit de ’Evangile, qu’un extérieur si humilié, ou plutét si particulier,
tait plus méritoire devant Dicu et devant les. hommes qu'un habillement ordinaire. Le méme
caractere se trouve dans les dévotes modernes de quelque secte que ce soit du Christianisme. La
réforme de Galvin, wen, est. pas exempte elle-méme; et lon: voit assez communément dans
les Provinces-Unies, que les, femmes connues dans. la langue du pays sous: le nom de Fines
affectent des maniéres.en apparence toutes:modestes, toutes singuliéres ; habit noir et A Ja.vieille
mode, ceil baissé , regard humble , voix basse et ?un.ton uniforme ,.un peu languissante ; avec
cela fréquentes conversations avec des ministres, confidences spirituelles faites A.une espe
de directeur , communication de doutes sur le salut, etc. La plus grande partie de ces dé roles
consiste dans ces P: V. 1out comme ailleurs’ en_prudes qui sont forcées de renoncer au m nde,
ou qui ont des’ raisons particuli¢res pour le trompcr. Souyent aussi, leur dévotion, sil m'est
permis de le dire, est-une coguetterie. spirituelle qui s be. ‘
Pra nive use : 7) te. sp qui upplée a la charnelle dont elles n’osent
2 Le froe des moines est le cucullus dont il est entre autres fait mention dans Juyénal :
Porton Cabuehon, oe es femmes. se servaient,' ét semblable 3 la coiffe ul accompague cet
* jours en. Angleterre , auquel ona donné le nom de Capate, Le capu-
‘usage pour les enfans ;\ et’ comme les moines doivent imiter ’in=
» on O. a tiré pont a propos la raison mystique qui doit obliger
ie uot quil en soit , les hermites et’ autres: rel{ci
\ . eux
portaient Te ages ose tems de saint Jerome; et cela paraft’ par ce que dit cet
ancic > youlut €tre enseyeli avec le cilice et le capu iré
] L rt ‘tre ense chon. Et. sepeliri
jussit sic ut vestitus erat....... » In tunica cilicina et cucullo. Je crois que Te Palliolum de saint
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