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SUR LEUR ORIGINE, etc. 573
DE LA.METEMPSYCOSE, ET DE L’ETAT DE
L’AME APRES LA MORT.
Comme les ames au sortir de leurs corps n’étaient pas dignes de jouir
de la félicité parfaite , et quil n'y ayait de félicité parfaite que lorsqu'elles
étaient éleyées au rang des Dieux, elles ayaient bien des épreuyes par les:
quelles il leur fallait passer , ayant que tout ce quil y avait dimpur et de
souillé en elles, fait enti¢rement épuré. Crest ce qui a donné lieu a la
palingénésic , & la métempsycose pythagoricienne , ou transmigration suc-
cessive des ames en plusieurs corps. On yoit encore des idées , parmi les
Sauvages, de cette métempsycose : mais ils n’en ont pas poussé si loin l'ex-
travagance que les disciples de Pythagore, et les Gymnosophistes des
Indes. Une opinion de cette nature leur serait trop préjudiciable; car sans la
chasse et la péche, la plupart mourraient de faim. Je ne crois pas non plus
que , quelque opinion qu’ils aient eue de cette métempsycose, ils aient jamais
apprchendé qu’en tuant quelque béte a Ja chasse , ils délogeassent de son
corps lame de quelqu'un de leurs ancétres , ni quils aient jamais estimé
assez quelque animal que ce puisse ¢tre, pour souhaiter que leur ame passe
de droit fil dans son corps , comme pensent les Brachmanes des Indes, qui
sestiment heureux de mourir en tenant la queue d'une yache. Les Sauyages
de rAmérique, persuadés que ’ame ne meurt pas avec le corps, ontimaginé
pour sa demeure des lieux assez semblables aux Champs-Hlisées et au'Tar-
tare des Grecs. Ces lieux , dont l'un est un séjour agréable , ot Yon a la
liberté de chasser et de pécher, Yautre un endroit affreux et couyert de
de ténébres , sont toujours 4 leur occident; ce qui est trés-remarquable ,
car c’était aussi vers cette partie du monde que les Grecs plagaient le royaume
de Pluton: et si Homére, selon la mythologie de son tems , a dit que les
ames des héros s’exercaient 4 la course , 4 manier des cheyaux, etc. , les
_Américains croient que la chasse et la péche , qui sont leurs exercices fa-
yoris, feront toute la félicité de ceux qui ont bien yécu.
FIN DU TOME SEPTIEME.
Tome FIL. -
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