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316 bis he CEREMONIES RELIGIEUSES |
été it. quilg appellent Eninfan, ils regardent ce jour-la comme heureux, et hasardent
tous frekt an Si pp contraire_ ee ent ie téte du-cété gauche, quils nomment 4bincon ,
ils rentrent chez eux, et n’en sortent plus de tout Je jour, quand méme il y aurait une appa-
rence certaine d’un profit extraordinaire. with coat hl yey anstis
. Une chose qui marque le caractére barbare de ces peuples, est Pinhumanité quils exercent &
Pégard de leurs blessés et de leurs malades ; ils les abandonnent absolument : les enfans laissent
leurs péres, les femmes. leurs maris; il faut qu'ils périssent « il n’y a que ceux qui sont voisins
~des établissemens des Européens qui peuvent espérer du secours >. lorsqu ils se’sont fait des
amis, ou quils ont:-de quoi payer les esculapes Blancs. Ilest vrai quils sont d’un tempérament,
qui a des ressources infinies : ils sont sanguins, patiens, robustes, courageux; les, opérations
Tes plus doulourcuses ne leur font pas faire une grimace + ils prennent sans reépugnance les
remedes les plus dégottans; et la. nature. aide @une maniére singuliére les remédes qu’on leur
applique. Sont-ils guéris, ils ne se souviennent plus quwon les a abandonnés : ils recoivent leurs
femmes, leurs enfans, leurs amis, leurs voisins comme s ils en ayaient regu tous les services,
quils en pouvaient exiger ou attendre. Est-ce grandeur d’ame ou insensibilité?, os...) ,
_ Sils se-sentent trop chargés de sang, ils se percent sans fagon avec un couteau en quelque
endroit du corps, et laissent saigner Ja plaie tant quils le jugent 4 propos; aprés quoi ils la
Jayent dean fraiche , la bandent avec un morceau de pagne , et voila une saignée faite.
‘Lorsquils ont mal 2 la téte, ils se la serrent avec une corde le plus fort quils peuvent; de
méme ils se serrent le yentre quand ils ont la colique; les ligatures sont parmi eux des remédes
presque universels. Is se baignent dans le frisson et dans le c raud de la fievre j et quoiqu’ills aient
chez eux une infinité:de simples et de baumes ou de résines dont ils pourraient tirer. des
remédes excellens, ils sont si-grossiers ou siindolens qu’ils n’y pensent seulement pas.
” Malgré la, conduite brutale de ces Negres, on remarque parmi eux une justice distributive et
coércitive:: il est yrai quil faut que-les. crimes soient bien, considérables pour faire condamner
un criminel a la mort. Elle y vient cependant pour certains crimes, surtout pour ladultére
avec la premiere femme des rois et des grands seigneurs : pour les autres femmes , ‘on, en est
quitte pour une amende, qui est plus ou moins grande selon Ja qualité des parties, ou selon que
Yori a eu soin de disposer I’oreille et la langue du juge ; chacun plaide sa cause soi-méme. Si les
pices sont payées grassement et davance, il est certain que les raisons font tout un autre effet
sur esprit des juges;, qui sont.ordinairement, ou le roi méme quand les choses-en ,yalent la
peine, ou les capitaines des villages. Si un accusé est condamné 4 une amende, il faut quil la
paie sur-le-champ; sinon il. est yendu pour esclaye sans jamais pouvoir se racheter. Si le cou-
pable est en fuite, ses parens sont obligés. de payer. pour lui, a moins quils n’abandonnent le
pays pour,toujours. . 7 bgt oh ‘ PSL aa to ply
Dés que l'accusé est condamné a mort, on lui bande Jes yeux; on le. conduit hors du village ;
on le perce dune saguaie , et on lui coupe la téte qu’on attache aux branches d'un arbre. Quel-
quefois aussi cette iéte est enlevée par les parens, qui la font cuire, pour mieux dépouiller le
crane, que Pon pend ensuite aupres de la Fétiche du logis. Le corps coupé en morceaux est,
jeté ca et 1a dans les champs, pour servir-de pature aux bétes. 3 ca, a
- On ne connait point encore en ce pays les sergens , huissiers , appariteurs et autres vermines
qui rongent le genre humain ;. non plus que les avocats et procureurs , grefliers et autres sem-.
plables. Dans les affaires civiles , une partic cite lautre deyant le capitaine , qui, est en méme
tems gouverneur et juge du village. Le demandeur parle le premier , le défendeur. répond. S'il
y a des répliques a faire , _elles se font par les parlics sommairement Pune aprés lautre et sans~
sinterrompre. Le juge prononce ; il n’y.a ni appel, ni requéte civile , et le jugement est exécuté
sur-le-champ. Il faut payer sans déplacer , autrement le débiteur est vendu comme esclaye, et
Yon n’en parle plus. a wot Ca eo ta Lo
Il arrive quelquefois que la haine qu’ils ont tous les uns contre les autres’, les porte A se batire
en duel en sortant d’une affaire civile , et souvent de fort peu de conséquence. Ils prennent
chacun trois ou quatre seconds. S'il en demeure quelqu’un sur la place, il faut que les autres’
quittent le pays, @ moins quills ne soient en état de payer une grosse amende au roi, qui en ce
cas leur fait grace pour le sang quia été répandu. Les parens des morts ne sont plus en état
‘de Jes citer en justice pour cela; mais ils ne manquent guére de s’en venger par le poison ou
par d’autres yoies cachées. On a yu des Negres. qui ont payé au roi jusqu’a 170 marcs dor
damende, ae 7 vocog He eth yn : SLMS - ;
Il ny a point de procés en ce pays-li pour les successions ni pour les partages. En yoici la
raison : elle est des plus barbares. Les femmes et les enfans sont exclus des biens de leurs peres
et de leurs: maris., Un homme riche meurt; sés femmes et ses enfans n’ont pour tout bien que
leur maison : le-plus proche parent s’empare des esclayes, des meubles et des marchandises
du défunt. De-1a viennent les haines quils ont les uns contre les autres , et méme les enfans
contre leurs péres', & moins que de leur vivant ils ne les mettent en état de ne pas craindre
détre réduits 4 la mendicité. Pour les femmes, si elles sont encore jeunes ; elles se prostituent
ou se mettent au service des nobles, qui étant tous marchands sont aussi les plus riches.
Cest aux nobles que les rois donnent les premitres charges de Ja guerre. af est rare, malgré
les soins que se donnent les Européens , que ces peuples soient long-tems en paix. Ils sont fiers
et intéressés. La fierté leur fournit quand ils veulent des prétextes pour déclarer la guerre A
leurs voisins : Payarice et le désir de faire des esclaves, afin Wavoir de quoi acheter ds mar-
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chandises @Europe, en ést souyent Ia plus yéritable raison.
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