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ya DISSERTATION...
félicités spirituelles. Dans cette vue ils se mortifient; ils simposent des.
taches pénibles ; ils montent des montagnes difficiles ; ils se lavent fréquem-
“ment dans de T'eau froide, méme au plus fort de Vhiver- Les principaux
de ces Jammabos vivent.en des maisons particuliéres; les pauvres yont
mendiant de cété et d'autre. Une de leurs pénitences. est de monter , Je
sixiéme mois de l'année , (2) une montagne haute et difficile. (b) Le fon--
dateur de ces hermites vivait il ya onze cents ans..On.ne sait rien de par-
ticulier de sa naissance et de sa famille : on dit seulement, quil fut le. pre-
mier qui, pour se mortifier, affecta la retraite et la solitude. I) yivait errant
dans les déserts et les lieux sauvages. Par cette vie vagabonde, le fonda-
teur des Jammabos rendit beaucoup de services 4 sa patrie; il trouya des
_routes inconnues et qu’on.ayait crues impraticables auparavant. Dans la
suite des tems, ses disciples se partagérent en (c) deux ordres. Un deyoir
de la régle des uns fut daller faire tous les ans un pélerinage 4 la montagne
_ de Fikoosan. Ce pélerinage est trés-difficile 4 cause des précipices qui envi-
ronnent cette montagne. En récompense , elle est la pierre de touche des
vrais fidéles; car s'il s'y présente quelqu’un qui vive dans Jimpureté, (d) le
a diable entre en lui dés quil fait mine de monter au sacré mont. La régle
des autres leur ordonne de visiter tous les ans Je tombeau de leur fonda-
teur. Ce tombeau est sur le sommet d'une haute montagne bordée aussi de
tous cétés d’affreux précipiccs. Pour monter a celle-ci, Ja pureté n'est pas
‘moins nécessaire qu’a Yautre : un pélerin qui ne’ s'est pas bien sanctifié ris-
que de périr dans les précipices ou de tomber en langueur ; aussil’on a soin
de se préparer 4 ces dangereux pélerinages par des ablutions .fréquentes ,
et par de longues et constantes mortifications. On s’abstient des deyoirs du
mariage et de toutes sortes d’alimens impurs. Pendant le pélerinage on ne
vit que d’herbes et de racines. Au retour, ces pélerins se rendent 4 Miaco
chez les Généraux de leurs ordres , et lui font un présent en argent 4 pro-
portion de leurs moyens : les pauvres amassent par des auménes de quoi
payer cette dette religieuse. En récompense , Je Général donne quelque
, _ titre honorable aux pélerins qui se présentent 4 bui. 0.
_ Les religieux de ces ordres sont vétus comme les séculiers :! mais cet
hhabillement ordinaire est relevé par des ornemens qui ne'le sont pas. Is :
ont un sabre a la ceinture , 4 Ja main un peut baton 4 pommeau de cuiyre
avec quatre anneaux de méme métal , et pour exciter la charité des passans
une coquille dune figure et d’un son assez semblables 4 un.cor. Ils remuen
leur baton quand ils marmotent certains mots de leurs:pri¢res. 30: (0) -
Noublions pas leur écharpe, ou plutét une bande d’étoffe ornée de fran-
ges, quils portent autour du cou et qui descend plus.ou moins'bas, selon
quils sont plus ou moins qualifiés. La figure ctla grandeur des franges.mar-
li quent aussi leur qualité. Le bonnet de ces religieux solitaires est d’une forme
my toute singuli¢re : on ne nous en dit pas davantage. Ils portent sur le dos une
besace, dans laquelle ils tiennent un livre, un peu d'argent et un-habit. Us
ont aux pieds des sandales de paille ou de queues de fleurs de (e) lotos.
oo (a) FusiJamma, dans la province deSyriga. se
/ ' (h Gienno-Giossa. Province de . ys a
(¢) Tojunfa et Fonsanfa.
- ,(¢) Le venard. Chez les Japonois diab
déja dit. . 8
(e) Tarate.
le et renard-sont:synonimes,.conmme, nous, Pavons
prey ers eas.