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SUR LA RELIGION MAHOMETANE. 21d
salut ; ct par cet autre ott il déclare quil n’y a personne au monde, que
soit capable d’entendre le Koran. Ne faut-il pas ¢tre enragé pour parler
ainsi, et ne deyrait-on pas lapider un homme qui vient nous donner ,
comme de la part de Dieu, des lois embarrassantes et inintelligibles, en
confessant son ignorance sur la yoie du salut, et sur l'état ot il est lui-
méme?
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» Kcoutons encore Mahomet sur son propre livre, dit auteur de Ja
TV°. harangue (a); il dit que ni lui, ni aucun homme w’est‘en état de
donner Je sens et linterprétation de son Koran, et quil n'y a que Dicu
qui Pentende. Si cela est vrai, ajoute le censeur, ot est lutilité de son
livre? Si Dieu, qu’on suppose qui y parle sy était rendu intelligible , 4
Ja bonne heure, on pourrait en retirer quelque utilité; mais , puisque
Mahomet ayoue lui-méme qu'il n’y a aucune créature sur Ja terre qui en
puisse donner Iintelligence , quel fruit , quel usage , ‘quelle lecon en.
retirerons-nous ? Preuve éyidente que la loi de Mahomet n’a point Dieu
pour auteur , car Dieu ne fait pas des lois inutilement ; la clarté et Ja
justice dotvent étre leurs caractéres essentiels ; et cela suffit pour con-
clure que ce recueil n’est point une réyélation diyine , mais une fiction
pitoyable de Pesprit humain ».
Le cardinal de Cusa ()) fait les mémes remarques. I dit que Mahomet
se contredit toujours, et particuli¢rement dans le Chap. LVI de son Koran,
dont il cite ce prétendu passage: Je ne suis pas le premier envoyé , je ne
sais pas mémece quil faut que je fasse, ou que vous fassiez ; et néanmoins
je vous exposerai les choses divines. Lannotateur marginal se signale encore
dans cette occasion. Quel prophéte! dit-l , Mahomet avoue qu'il ne. sait
pas ce quwil a a faire, nice qu’ont & faire ses sectateurs : bel aveu pour un
homme inspire > qui se vante partout des plus sublimes révélations !
Je ne youdrais pas nier quil y edt des contradictions dans le Koran ;
ily ena dans tous les livres humains , ect celui-ci, sans doute , a toutes ses
preuves dhumanité ; mais il nest pas vrai que Mahomet se soit contredit
sur larticle qui est en question , ct il nest pas yrai quil ait dit ce quon lui
fait dire. Voici le fait. Dans le Chap. XLVI, il ayoue, en propres termes,
qu’il ne se pique point dannoncer Vayenir , quil ne sait pas toutes choses ,
et que, ce quil sait, il ne le sait pas par luizméme, mais par la réyélation de
Dieu. Voici le passage ,. de la traduction de M. Reland : Pour mot, Je ne
sais point cé qui nous arrivera , ou i vous ou & moi ; je ne fais que suivre
ce que Dieu m’a révélé. (c) Comme sil disait : « Ne yous y trompez point;
»» je ne suis point un ange, je ne suis point un Dieu, je ne suis quun
» simple homme; ma connaissance est bornée , je ne connais pas Yayenir;
» je ne saurais yous annoncer les éyénemens particuliers qui me regardent
» personnellement, ou qui yous regardent yous-mémes : si je yous annonce
» quelque chose de nouveau , de plus parfait que ce quion a yu jusqua
» présent; si je détermine avec tant de confiance ce qui doit arriyer aux
» bons et aux méchans en général et dans cette vie et dans lautre , je ne
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(a) Dans Védition du Koran, qui se fit 4 Zurich par Bibliander , p. 556.
(b) In Cribratione Alcorani , lib. 4, cap. 2. : a
c) Voici la yéritable traduction : Je ne suis pas le premier des apétres ; jignore quel sort
le 'Tout-Puissant nous réserve ; je suis fidéle aux inspirations divines ; mon ministcre sé
borne a la prédication.
Tome FP. Dh