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84, DISSERTATION
-Lable(a), que les Juifs adovaient le pourceau, en qualité dinventeur de lagri-
culture. Il ajoute que ces mémes Juifs solennisaient la Féte des Ti aberna-
cles , en Yhonneur de Bacchus (0), et enfin que ce peuple ayait consacré le
jour du Sabbat 4 ce Dicu. Il se moquaient généralement .de Toisiyeté de
ce jour et de plusieurs usages friyoles & leur avis, quoique dailleurs
il n’y ettrien de répréhensible. Cest ainsi que le poéte Rutilius s'est diverti
ayec (c) mépris des Juifs de son tems, qui nentretenaient point de feu Je
samedi, non plus que les Caraittes d’orient; et cela, pourse conformer lit-
téralement 4 un passage de (d)Exode. Isles raille sur leurs froids Sabbats ,
frigida Sabbata ; il \eur reproche qu’ils ont le coeur encore plus froid que
leur Sabbat, et que Yoisiveté & laquelle ils s’abandonnent. ce jour-la est
Yimage ridicule d'un Dieu accablé de fatigue. C'est qu'il ignorait, ou peut-
étre voulaitignorer Yorigine de la consécration de ce jour, auquel Dieu est
dit s'étre reposé aprés ayoir créé tout PUnivers en six jours. —
° §. ik
Que la Religion Chrétienne n’a pas été mieux ménagée que celle des Juifs.
Aprés que les premiers Chrétiens se furent séparés du Judaisme dot ils
étaient originaires , 4 combien de calomnies ne furent-ils pas exposés , ct
des péchés des hommes, il en prend yolontairement la souillure , il en porte le poids et la
peine. Crest le vrai bouc émissaire des Juifs. Et obseryez bien que l'on peint le Christ de, cou-
leur rousse , et que cette couleur était spécialement consacrée a Typhon. ny
Entre les preuves de cette assertion rapportées. dans la Dissértation que j’extrais , preuves
parmi lesquelles on peut remarquer le témoignage des péres de l'Eglise qui distribuent sain-
tement au Verbe des épithetes en apparence. injurieuses , je citerai lautorité de dom Ma-
billon. Ce savant bénédictin , dans sa Dissertation sur le culte des Saints inconnus ( édit.
de 1705), rapporte une inscription funéraire dans laquelle on voit le monogramme de J. C.
placé au-dessus d'un Porsson. Tertullien méme appelle le Christ ris. Or , malgré les inter-
prétations mystiques et édifiantes du révérend Pere , personne n’ignore que le Poisson , soit
Oannes , soit Olyzxrinque , soit Lepidote , soit Phagre , ou tout autre , était chez les anciens,
Yembléme du maupais principe. a ,
(a)L. IV. ne
(6) Les apparences étaient pour les Paiens , parce que les Juifs célébraient aussi: les’ ven~
danges pendant cette fete. . . '
*
(¢) Reddimus obsceena conyicia debita Genti.
Que genitale caput propudiosa metit.
Radix stultitie , cui frigida Sabbata cordi ;
Sed cor frigidius Relligione sua est.
Septima queque dies turpi damnata veterno,
Tanquam lassati mollis imago, Dei.
Ceetera mendacis deliramenta Cataste
Nec pueros omnes credere posse reor.
Aique utinam numquam Judwa subacta fuisset .
: Pompeii bellis , imperioque Titi !,
Latius excise pestis contagia serpunt ,
_ Victoresque suos Natio victa premit.
1 (d) Ch. XXXV. 3. Vous n’allumerez point de feu dans aucune de vos demeures » lejour
lu repos, :