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B10” - - . SUPPLEMENT
de la diyine Majesté. Ayant ici connu deux personnes livrées a cette affreuse
humiliation , je les ai consolées et aidées sans y pariiciper:
J'ai dit que de bonnes et. saintes ames sont quelquefois livrées A cette
terrible épreuve , de laquelle méme je me défendis , et & des peines dim-
pureté , soit a up esprit, ou 4 un état quileur en fait ‘soullrir de cruels effets,
sans que lon puisse pénétrer comment cela se fait. Je ne Yai pas ayancé
de mon chef, jai trouvé en diyers pays des directeurs qui disent!'avoir re-
conny; mais jen’en ai jamais donné de sireté, ni aucune certitude, comme
- Yont fait quelques-uns , et principalement Molinos. Au contraire, je disais
que ces terribles épreuves , supposé quil y edt du desscin de Dieu, de-
yaient faire perdre toute assurance et toute confiance en sa propre justice.
Je n’ai jamais prétendu non plus en faire une régle générale, ou un moyen
nécessaire; bien loin de 1a, j'ai toujours cru que le cas était trés-rare , supposé
quil y en edt, et jayoue de bonne foi quaprés les diyines lois ct Jes SS.
- Ecritures , desquelles cette maxime s'écarte ,. rien ne me la rendit plus sus-
: pecte que d’apprendre qu’en divers lieux plusicurs personnes s'y laissaient
entrainer. Ainsi je nai pas cru que la pente que j'avais a craindre qu'il pit
en cela y avoir du dessein de Dieu , et une humiliation sans péché , fat
contraire’ a la profession de foi catholique , que j’ai toujours trés-sincére-
ment faite , ot que ‘constamment je préfére 4 tout; puisque je n’attribuais
cela qwa une volonté de Dieu extraordinaire , ct du toutimpénétrable, qui
. _ cause un moins cruel quincompréhensible. martyre aux ames qui y sont
abandonnées. Cest ainsi que j’en raisonnais.
° - Dieu me_sera témoin que je n’ai jamais fait Cassemblées pour parler de
ce point, que de ma vie je n’en ai conféré qu “avec trés-peu de personnes ,
et que méme jo nen’ ai. pas touché un mot a qui que ce soit, jusqu’a ce que
jaie été préyenu, except¢ seulement que jen écrivis 4 un grand personnage
‘en Italie , pour lui demander conseil. Sa réponse fut negative et trés-ortho-
doxe; ainsi, sans des avances qui m'ont été faites , je n’en aurais pas. ou-
vert la bouche , comme effectivement j ye n’en ai pas parlé 4 qui ne mena
’ -pas donné Vouyerture.
“9 Bien loin daffecter Wétre chef de secte ,. comme on me Timpute , Dieu
Sait que je nai jamais cherché Ay engager personne, et que je voudrais
yoir tout le monde acquis a J ésus-Christ par amour, et soumis 'lTglise
son épouse. Non-seulement je n’ai ni relation, ni commerce de lettres ;
mais je bénis Dieu de me yoir toujours plus en état de n’en ayoir pas du tout ,
et quune étroite prison me rempare contre ma fragilité, et contre les ‘sur-
prises de Yennemi: promettant de plus de n’avoir jamais de tel commerce (i
moins qu'on ne me Je permit), et cela quand méme jen trouyerais les moyens.
» Je ne sais sion peut me conyaincre d'ayoir donné dans aucune des
erreurs de Molinos , que celle dont j jai parlé. Pour moi je ne. Yai pas re-
connu , et pour ce qui est de celle-Ia, je la rejette et déteste véritablement,
aussi-bien que toutes les autres, reconnaissant enfin - clairement Vabus de
ces pernicicuses conséquences , graces: a4 Jésus-Christ.
‘» Je n'ai pas compris, et ’on ne m’a pas fait connaitre qu "il y eat dans
mon livre dAnalisis , au' dans un ‘autre quelconque des écrits , au-
-cune des: erreurs des nouveaux! “Mystiques , quoiqu' on méle mon nom
avec les Jeurs , en censurant leurs maximes que j'ai toujours rejetécs
et expressément réfutées , il y a plus de dix ans, comme on le pourra yoir
dans ma seconde Analyse que j'ai prié qu’on remit a votre grandeur. Jai
bien ‘mérité cette confusion par ma trop grande imprudence , et yraiment
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