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avec défense de louvrir sinon (a) pour cause @ inhumation. Quelques se-
DISSERTATION: | —
maines aprés, on enleya le chef et le mattre des Conyulsionnaires , cest
ainsi quon appelait (b) Yabbé de Becheran : mais, malgré toutes les dé-
‘fenses ct les oppositions, les miracles ct les convulsions , qui ne cessaient
point 4 Paris, commencérent de gagner pays et parvinrent 4 Venddme ,
4 Tours et méme & Abbeville , ot l'on essaya de les faire passer pour des
accés de huguenotisme ; enfin 4 Limoge et 4 Montpellier, ot un peu, de
terre du tombeau de l'abbé de Paris guérit une femme.
Bien loin que la cléture du cimeti¢re diminuat les convulsions ; on les
yit aller au contraire en augmentant. J’ai dit que les miracles furent, trés-
simples dabord , que dans la suite, les conyulsions , ou les. contorsions ,
Jes tressaillemens intérieurs ct extérieurs , les agitations , les (c ).chaleurs
furent nécessaires ;.sans doute , pour rendre les miracles plus. éclatans et
plus singuliers. Mais ; 4 la fin de Vannée 1732, il commenca de se passer
quelque chose de plus remarquable-encore. Aux convulsions se joignirent
les prédictions’, dont les partisans des Conyulsionnaires assurent qu'on
yérifia Yaccomplissement , des découvertes de choses trés-cachées, des
reconnaissances de personnes inconnues. Je ne dois pas oublicr les dis-
cours, les exhortations, les pri¢res , les descriptions trés-pathétiques , trés-
_ sublimes , et en un mot tout a fait extraordinaires de la part de personnes
trés-simples ou trés-peu instruites, ct desquelles on ne deyait attendre rien
de pareil. (d) « Tl est yrai, nous dit-on pourtant , (¢) qu’on reimarque dans
‘» eten récitant son Pater, il.a eu un tremblement depuis l’épaule jusqu’a lextrémité des
‘» doigts, mouvemens que nous ayons suspendus en le questionnant , et que nous avons arrétés
>» ‘totalement en lui serrant les poignets et les bras. Pour lors, il nous a déclaré n’en pouvoir
» faire dayantage : mais quelque tems aprés, l'ayant prié de faire les mouyemens de téte dé-
» crits dans le procés-yerbal ci-dessus , il Jes a sur le champ imités yolontairement, avec les
» mémes circonstances que celles énoncées dans le rapport précédent, en date du 15 du pré-
'» sent mois, et les a cessés dans Yinstant qu’on I’en a requis, d’ou nous concluons qu’aucun des
‘2 mouyemens ci-dessus rapporiés ne sont ni convulsifs ni surnaturels : En foi de quoi nous
» ayons signé le présent certificat. 4 Paris; le 23 janvier 1752, et ont signé.
‘ » Chirac , Hermant , Azevedo , TPinslow » Baron, Pousse’, Silva, Col de Villars, Ver-
“» nage , Lehoc et Gouttard. . . : os
» La Peyronie, Petit, Malayal, Ledran, Benomont, Lombard, d’ Albon , Dorlet , Pibrac,
» Morand , Sorbier , Housiet et Carrére >... oe : °
_ (a) lest nécessaire de rapporter les motifs exprimés dans l’ordonnance. ‘1. Le rapport des
médecins et chirurgiens que je viens d’insérer ici, d’ot il résulte que les convulsions sont des
illusions , etc. 2. Le concours du peuple , qui’était’'devenu une occasion de licence, de liberti-
nage ct de vols. 3. La contrayention et la désobéissance de la part de Convulsionnaires ct de
leurs adhérans au Mandement de YArcheyéque de Paris. Aprés cette ordonnance, l’exhuma-
tion du saint corps fut proposée, et cependant n’eut pas lieu. On prit le parti'de mettre des
‘gardes autour du tombeau pour en éloigner le peuple, et cela ne fit‘ qu’augmenter cn lui le
désie Wen approcher. gs. | NE BO td ek AE
‘ (6) Il fat mis;a.S. Lazare, et remis en liberté environ trois ‘mois apres , au commencement
‘de juin. Sur ce qu’on objectait touchant cet abbé, quil n’avait point eu de convulsions a Saint
Lazare, on répondit qu'il semblait que Dieu lett permis ainsi, pour cacher la yérité & ceux qui
ne cherchent qu’a la combaitre , etc.’ Voy. Nouv. Eccles. année 1732. Oo
‘(¢) Voy. Nouv. Eccles... etc. ann.'1732, p. 233. en ee
_(d) Lesomnambulisme de Mesmer produit des effets aussi extraordinaires , s'il faut en croire
ses partisans. Un'somnambule, mis en rapport; indique @une manitre précisc la cause de sa
maladie , et le reméde (de quelle nature qu’ soit ) qui doit’ infailliblement le’ guérir. I parle
‘ayec beaucoup de sagacité de sciences qui lui sont inconnues dans ’état de veille. I répond en
‘toute sorte de langues, il fait connaitre les choses les plus’ cachées, réyéle les secrets de la
nature, déyoile aux Alchimistes les mysteres de lart, etc. Heurcux qui pourrait, Ace prix,
entretenir. un somnambule ! Aussi Mesmer prenait-il cent louis 4 ses souscripteurs pour les
rendre participans de sa puissance, et c’était-la, sans doute, la’ partie la plus positive de sa
‘doctrine. Liabbé Fiard, chanoine’ de Notre-Dame,’ s’est imaginé déyotement que Mesmer était
le Diable: Ce bon abbé ne voit que Diables partout. | HOH pele a
‘(e) Nouv. Eccles., etc.;-ubi sup.y p. 235. 6°