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SUR LA RELIGION DES PROTESTANS. 329
-en 1671 par un autre-qui a pour titre Examen du livre de la réunion’,, ete:
Selon (a):le pere Simon ,:« d’ Huisseau imite la méthode de Descartes, et
» veut (6) qu’on fasse abstraction de toutes les religions, comme ‘ayant
» toutes quelque deéfaut.... et:c’est, selon le conciliateur, le seul moyen
‘» d’établir. une religion exempte d’erreur»..Il raméne a l’Ecriture toute
simple celui qu'il suppose ainsi dépouillé de tous préjugés. Le pére Simon
croit aussi que louvrage de d'Huisseau était celui de presque toute l’école
de Saumur. Il avait communiqué son dessein 4 plusieurs ministres de pro-
vince qui l'avaient approuvé, mais il (c) fut abandonné a Ja rigueur du sy-
‘node, qui le déposa au mois de septembre.de l'année 1670.
Avant lui, La Milletiére s’était vu exposé ala nécessité de changer de
‘religion, pour le service qu'il avait voulu rendre aux deux partis, en cher-
chant a les réconcilier. Les théologiens de Charenton le rendirent odieux :
il fut excommunié. J’ai lu aussi ‘dans lapologie de la Réunion du christia-
nisme, que le savant Samuel Petit avait-aussi concu le projet de concilier les
religions. Le ministre Alexandre d’Ize fut plus heureux que d’Huisseau.
Apres avoir publié en.1677 un ouvrage intitulé Propositions etmoyens pour
parvenir a la réunion des deux religions en France , il manqua seulement
Wétre déposé, parce que le synode n’osa-l’entreprendre. On se contenta de
le suspendre en quelque fagon, et pro formd. Du-reste, ’ouvrage de d'Ize
ne plut a.aucun des deux partis. On peut voir dans le Dictionnaire de Bayle
ce qui en fut cause et ce que c’était que ce livre. ee, ms
«I parait aussi par les extraits que le pére Simon a donnés (d) d'un synode
tenu par les réformés de Pologne en-1645, qu’en plusieurs choses ils ont
vouluse rapprocher des Catholiques , comme, par exemple, sur l’eucharistie :
il est vrai pourtant:que le sentiment de ces Polonais touchant cet article,
parait favoriser également le Luthéranisme. ) | q
. Je crois'‘pouvoir mettre aurang des conciliateurs Forbésius , célébre théo=
logien d’Ecosse (e). Il est un de ceux qui ont montré le plus:de modération
parmi les théologiens protestans. Il n’a pas craint de justifier les Catholiques
romains de lidolatrie qu’on leur attribue dans'l’adoration de l’eucharistie,
et ilconvient de bonne foi que la plus grande partie des disputes de religion
consiste dans les mots plutét que. dans les choses méme.
‘On trouve dans le mois d’avril 1684, de la république des lettres, un
projet de.réunion proposé aux Protestans par Spinola, évéque de Tina en
Croatie. Mais les Protestans doutérent généralement de la sincérité de ce
projet, que lon crut n’étre quun manége de politique. On peut voir dans
Ja république de Bayle quelques réflexions auxquelles Je projet donna lieu.
Un certain Practorius, Prussien, publia l'année d’aprés un autre projet de
-. (a) Lettres, tome I, lett. VI; on y dit que Le Févre corrigea les épreuves de celiyre , que Capel,
fils de Louis Capel, et quelques autres, eurent aussi connaissance de cet ouvrage. :
(4) Voy. la page 116 du livre, 4 Vendroit qui commence : « aprés cela pour bien faire, il faut
» se dépouiller de tous ces malheureux préjugés, etc. , » et pag. 122, chap. 3. :
. (¢) Selon auteur de.l’Zxamen du livre de la Réunion, etc. D'Huisseau était un Déiste et un
disciple d’Hobbes ; et cela, parce qu'il raméne le chrétien aux premiéres vérités , comme elles
sont énoncées dans l’Ecriture , que pour le reste il penche vers la tolérance, ete. ‘
(d Petires choisies, tome III, lett. VI, le P.. Simon dit que ce Synode a été imprimé a Berlin
en 1650. ‘
wi? Sete dans louyrage intitulé Considerationes modeste et pacifice controversiarum , pu-
iéen 1658, © 0 ss us Luetie) we | ;
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