Activate Javascript or update your browser for the full Digital Library experience.
Previous Page
–
Next Page
OCR
cys
eT
- “ aninecrine |
324 Sie ~ DISSERTATION
leurs chefs, proposa aux Luthériens de s'unir pour travailler tous ensemble:
4 obtenir un concile libre qui repassat , ou, pour mieux dire, qui détruisit
tout ce qui s’était fait jusqu’alors 4 celui.de Trente. Il est certain ‘qu’on
jouait A ce dernier une espéce de comédie papale, ou'Vintrigue, qui pa-
raissait se former au désavantage de la cour de Rome , devait se dénouer
en sa faveur dans le dernier acte. Outre union, Je:prince de Condé de-
mandait quelques secours aux Protestans d’Allemagne pour continuer la
guerre ‘contre Jes Catholiques. La bataille de Dreux, ou les deux chefs ,
Condé et le Connétable , furent réciproquement pris prisonniers , et l’assas-
sinat du duc de Guise, furent ce qu'il y eut de plus remarquable dans cette
guerre, 4 moins qu’on ne veuille y joindre , 4 la honte des deux partis, la
destruction et la profanation des choses sacrées , le massacre des prétres et
des ministres , les persécutions'antichrétiennes qu’on fit souffrir aux héré-
-tiques que l’on voulait ramener , ‘etc. La paix se fit. au’ commencement de’
Tannée 1563 ,: plus 4 Pavantage des Catholiques que des Religionnaires.
Malgré cela, les Romains et les autres partisans du Pape furent mécontens’
dune paix donnée a des hérétiques.:.:.:.. ae AN peenr ties
La derniére session du concile de Trente se tint le 3 décembre de l’année
1563. Toute espérance de réunion entre les Catholiques et les ‘commu-:
nions séparées d’eux finit avec le concile: Depuis ce.tems-la, les guerres ,
les controverses outrées, les persécutions, et les autres excés qui sont dus
a cet esprit. de parti qui nourrit.et entretient les schismes, mais'que‘l’on
couvre du beau prétexte de sauver les ames et de faire fleurir le royaume
de Jésus-Christ, tout.cela, dis-je, a rendu'la réunion’impraticable. A la
‘ haine réciproque, et. aux autres passions qui’ empéchent la réconciliation
des Chrétiens, il faut ajouter lintérét des grands et la politique du siécle ,
qui veut que.les choses :restent au’ point ou elles: sont: Il y a‘ tel: pays’
dans le monde ou papiste signifie moins un homme de la religion du Pape,
qu'un homme élevé dans des maximeés trop favorables au pouvoir des rois:
et l'on oserait: presque assurer que le progrés du papisme y parait d’une
conséquence. plus affreuse que celui du déisme et ‘de l'indifférence dans la.
religion... . poyae ota “ul beep!
En terminant cet abrégé historique , des commencemens de la religion
protestante au tems que le concile de Trente finit, je prends ce tems pour
la veritable époque de l’établissement de cette religion. On peut dire que, .
dés-lors , [Europe commenga 4 /a reconnattre, et que, depuis cette époque,
la religion protestante étant devenue , et par la possession ét par les traités ,
maitresse légitime de plusieurs Etats considérables , les ecclésiastiques ro-
mains, quoique toujours ses ennemis capitaux , furent.contraints de la
traiter, du moins extérieurement , comme légitime., Au reste, j’ai évité de
t . or te ‘ . os i . at Lape
m’étendre dans cette dissertation succincte sur toutes les voies de concilia-
. r : . : . a . ‘
tion, de réunion et de pacification proposées depuis les commencemens de
Luther jusqu’a la fin du concile, pour ramener les brebis égarées au bercail,
et sur les disputes peu évangéliques qui s’élevérent entre les Zwingliens et
- les Sacramentaires , dont on trouve un ample détail dans-I’Histoire sacra-
mentaire d’Hospinien. A Végard des projets de réconciliation proposés de-
puis le concile, il suffira d'indiquer en peu de mots cés réunions , proposées
_ de tems en tems par des particuliers ou par des synodes, entre les commu-
nions différentes, Catholiques, Luthériens et Calvinistes. Celle-des Luthé:~