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OO ni a
x06 DISSERTATION
se retire jusqu'a ce quil ait fait une réparation convenable. La formule de
réparation est : pardonnez-nous, fréres , nous avons péché parnosdiscours et
par nos actions ; Yoffensé répond, Dieu vous pardonne. Autrefois on exa-
minait de prés la conscience du communiant, et tout au moins on s infor-
mait de sa personne, on prenait son nom, ete. Aujourd’hui le prétre ou le
diacre qui communie un laique lui dit, en le faisant participer au ‘corps et
au sang de Jésus-Christ, et le nommant par son'nom, un tel, serviteur de
Dieu , recevez le corps sacré et le précieux sang ,. etc. Voila ce qui est resté
_de cet usage. oo — wo
- Tournefort décritla communion des laiques de cette maniére: « Le papas
» met le rituel sur la téte du communiant, et dit les priéres pour le pardon
» des péchés tandis que le communiant dit tout bas: Je crois , Seigneur , et
» je confesse que vous étes véritablement le fils’ du Dieu vivant, qui étes
» venu au monde pour sauyer les pécheurs’ dont je suis le plus grand ». Le
reste de son récit se rapporte 4 ce que je viens de dire.) Pee
On porte, comme chez les Catholiques , la communion aux malades ,
mais cela se fait avec beaucoup plus de simplicité dans une boéte de. bois
qu'un sac renferme, et que le prétre prend sous son bras..Selon Ricaut,
c’est une portion du pain beni dont je vais parler bientét. Ricaut ajoute
quiils portent aussi de ce pain A ceux que des affaires retiennent chez eux.
Lévéque de Vabres dit (2) qu’on prend une portion’ du pain. sacré ;: de
la grandeur du pouce, fendue en forme de croix et arrosée d'un peu de
sang (c'est le vin transubstanti¢). Cela se:garde pour les.malades. On en
“prend une parcelle humectée avec un peu d’eau, ou avec un peu de: vin,
ét c’est la le viatique qu’on donne aux malades et aux mourans. _, ,
-. Je ne redis rien ici de la communion donnée aux enfans. Voici un point
fort controversé, c’est celui des messes privées, ou des messes sans com-
munians. Dans toutes les églises grecques, nous dit-on (d), il se trouve des
messes publiques et privées sans communians. Ceux qui nient quil.y. ait
chez les Grecs de ces messes sans communians, ont pris pour communion la
distribution du pain sacré qui se fait aprés la messe. Ainsi nous le dit 4/la-
sius, qui pretend justifier que ces mémes Grecs ont Tusage des messes pour
les morts, par la commémoration qui se fait pour eux selon la liturgie de
Saint-Chrysostéme. Be ga) Urs
~ Je finis ce qui regarde la messe et la communion des Grecs par Yopinion
que lon attribue aux Grecs @Orient. On nous assure qwils croient. que
Jésus-Christ trempa le pain quiil donna a ‘Judas, pour en oter la consé-
cration. . . ~ :
'
PAIN BENT.
Le pain béni est appelé eulogie, antidorum, cest-i-dire, don fait dla
place d un autre , pain divin et pain céleste. Je n’entre point dans le détail
de ce qui se trouve écrit des ewlogies chez les anciens. Selon Ricaut (c) le
pain béni est un appendice du saint sacrement de L. eucharistie , soit quiil
(a) Pontific. Grec p. 273. -
(0) Allatius L. MH, ¢.'15. Consens. Eccles, Occrdent. et Orien
(c) Etat de PEglise Grecque » ch. 9. Ceuent, et Oriental,
«