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ployérent Cyrille, -ennemi du Pape, et profiterent ‘de.sa haine, jointe a
son penchant au calvinisme, pour tacher de faire, réussir leur project.
Finissons sur la réunion projetée des Grecs.avec les communions pro-
testantes par le moyen de Cyrille Lucar. Nous le trouverons une autre fois.
dans notre chemin, lorsqu’il faudra. donner l'abrégé. de la .croyance des
‘sectes chrétiennes du Levant. Supposé qu il fut vrai que les Grecs marquent —
plus d'inclination pour les Protestans que pour l’Eglise romaine, on les,
rendrait peut-étre (a) plutét Anglicans. que’ Calvinistes : mais ecpendant il
se trouverait enfin que deux causes empécheraient, leur, réconciliation, ct
la rendraient aussi peu solide'que tant de projets proposés pour rapprocher.
les deux Eglises grecque et romaine. L’une.est l’extréme ignorance des
peuples, qui les attache grossiérement a, leurs superstitions; ensorte que
Cyrille ne peut s’empécher de (8) lereconnaitre. Or, ce penchant a la super-,
stition leur, donnerait toujours de léloignement pour une religion qui,
sous prétexte de garantir de la superstition, ne permet a ces peuples quun
culte dépouillé d’extérieur, uniquement spirituel, & peine capable de fixer
Vattention de ceux qui s’élévent: au-dessus.du peuple: L’autre cause est (c)
Tignorance des pasteurs. A.ces deux. causes il en faut ajouter une troisiéme.
qui est la jalousie des Turcs, laquelle porterait les Infidéles A se défier. des.
liaisons que les Grecs entreprendraient de contracter,avec les Protestans.
Dautre'cété, Paversion qu'ils ont pour le siége de Rome en. particulier,
est si grande que, dans Jeur, extréme ignorance,. i/s croiront tout ce. qu’ ort,
voudra (d), dit un voyageur , pouryu qu’on n’exige point'd’eux, une soumis=,
ston au Saint Siége: mais comme cela ne regarde que. les personnes déja
élevées, ou. qui ont vieilli dans les préjugés, on doit.s’attacher aux enfans.
I faut conyenir que, s‘il est jamais possible de réunir les .Grecs a, l’Eglise,
romaine, ce sera: par les ¢coles et. les séminairés, ou. les missionnaires ca-
tholiques s’emploient a instruire la jeunesse. En les instruisant dans les
sciences humaines,, ils leur enseignent leur: propre ‘religion, les élévent
dans leurs sentimens, ,et leur donnent des impressions avantageuses au
siége de Rome, qui, comme on_ vient de le dire, est aux. Grecs la véritable.
pierre d’'achoppement. On a établi de semblables séminaires 2 Rome pour
Véducation des enfans des Grecs. Ce fut Grégoire XIII qui fonda pour eux
une (e) église et un beau collége qui subsiste encore. Ceux: qui voudront
apprendre par quels moyens il serait possible d’ouvrir. le chemin A une
réunion générale des: deux Eglises, sans autre peine ‘que celle d'instruire:
avec soin de jeunes Grecs dans ce séminaire et dans
_ (2) Ce qui fait un peu revenir les orientauc de leurs préjugés, cest qwils voient parmi les”
‘Anglais une Liturgie réglée, une discipline ecclésiastique et une grande dévotion pour les
dimanches et les Jours de féte. Sans cela, ils auraient bien de la peine a prendre les heform sg
pour des Chrétiens ; ou du moins ils les prendraient pour des Chrétiens gui n'ont conservé | i -
institution de lEglise primitive. Cest ainsi que parle Ricaut, Préface de [ Etat présent ete, °
(6) Jo, se puotesse riformare la mia Chiesa, lo farei molto volontieri ma Td.lio sai che trac
ae dle jim possibill. Lettre a Mr. de /Vilhem dans les Monumens authentiques, etc eee
hicks ha Hien Sur 2S peegue Moy,
aa Pete ivet f stores ect piscopos nostros tenebris ignorantia obmergi, etc. Idem ubisupra..
(e) Tout y est conforme a leurs usages. Le maitre autel
en grec: un Evéque Grec y fait loffice ; il confére les ord.
missionnaires dans le Levant.’ Les Jésuites ont la direction
Aas be :
y est batia la grecque. On y officie
res. De ce séminaire, on envoie des
du séminaire. a
ceux de Constanti-"