Activate Javascript or update your browser for the full Digital Library experience.
Previous Page
–
Next Page
OCR
coats all Va ace en are genie
ae
DES CATHOLIQUES ROMAINS. 185
Ml veut que la mort soit pour Thomme un état de pénitence, une satisfac-
tion que Dieu a requise de Jui, pour réparer Iaflront quil fait par le pé-
ché 4 la Majesté divine. Conformément a cette idée, il faudrait bannir du
christianisme les yaines dépenses en monumens et en sépulture; et, si lon
voulait se conduire selon ce principe , le mourant ne laisserait. d’autre
trophée de ses grandeurs , que les priéres et les auménes. Encore verrail-
on Ja yanité se méler 4 des motifs que léloquence des ministres de l'église
consacrerait par des éloges éternels. Le chemin de Vimmortalité n’est pas
moins sir par les aumdnes, et les fondations pieuses , et sur-tout par les
legs qu'un charitable mourant fait aux moines, aux prétres et aux couvens,
que par les exploits militaires , les yertus ciyiles et le bel esprit.
T/usage ordinaire est de garder un corps vingt-quatre heures aprés la
mort. En quelques pays , on les (a) garde cing et six jours. Voici ce que
les rituels ordonnent touchant les funérailles des morts ,auxquels il est
permis de donner ce qu’ils appellent ( 5 ) la sépulture ecclésiastique. Ces
usages varient en certaines circonstances ; mais, en général , lorsquil est
tems daller chercher le corps du défunt pour le porter 4 léglise , il faut
avertir par des coups de cloche les prétres et les autres ecclésiastiques qui
doivent assister aux funérailles, afin quils s'assemblent en ordre et reyétus
de leurs (c) habits sacerdotaux dans l'église paroissiale , ou en quelqu’au-
tre église ott ils feront leur priére. Ensuite le curé prend sur le surplis
Yétole noire et le pluvial noir. Ils partent pour aller chercher le corps :
Yexorciste portant eau bénite marche le premier , puis le porte-croix , les
autres personnes du clergé ensuite , le célébrant le. dernier. Ils se rendent
tous ensemble 4 la maison du défunt, dont le corps doit étre 4 la porte
du logis , ou dans (.d) quelque appartement yoisin, les pieds tournés yers
la rue; et cela, disent les rituels , quand méme le défunt aurait été prétre.
WNoublions pas que le cercueil est environné de quatre , ou méme de six
chandeliers garnis de cierges de sire jaune allumés. Lorsque le clergé est ar-
rivé au lieu oti est le corps, le porte-croix se met a la téte du défunt, s‘il
est possible , le célébrant se met aux pieds vis-a-vis , ensorte qu'il re-
garde la croix , celui qui porte Teau bénite se met un peu derritre
le célébrant 4 sa main droite, les autres’ personnes. du chcur se
rangent de cdté et dautre : les plus ayancés dans les ordres sont
les plus proches du célébrant. Tout. cela se passe ainsi , pourvu que
Je lieu le permette ;. car il arrive souvent que , faute de place , la croix
reste 4 Ja porte du cdté par ob l'on doit sen aller, et que ceux du cheeur
sont obligés de se ranger.de cété et dautre, pour laisser le milieu libre
(a) Surtout en Hollande , ot il est méme assez ordinaire de garder les morts jusqu’a sept
jours.
(5) La sépulture ecclésiastique est refusée aux Juifs, aux apostats , aux hérétiques et schisma-
tiques, aux excommuniés et interdits, & ceux qui ont frappé quelque ecclésiastique sans avoir
fait satisfaction ayant leur mort, 4 ceux qui se sont tués eux-mémes , qui sont morts.en duel ,
qui ont blasphémé , ou commis @autres péchés éclatans, enfin & ceux qui n’ont pas satisfait aux
ordonnances de l’Eglise touchant la confession et la conimunion.
(c) En surplis et en bonnet carré.
(d) Lrusage des Grecs et des Romains était d’exposer les morts dans le vestibule du logis ,
les pieds tournés yers la porte ; et, comme chez ces peuples , de méme que chez les Juifs ,
Yattouchement du‘ mort souillait le vivant, on trouyait le bénitier A la porte. pour. s’asperger
d’eau lustrale en entrant et en sortant.
SER ee ee
Sage ears: tamer
x
noe eS
mei eS
Tae tue
nee re
a”
Se
Caen ia
iat ae A LS
:
oe
‘a, lt eee