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plain 9 Sinha a
DES CATHOLIQUES ROMAINS. 79
et proportionnées a leurs fautes :on peut lire dans la note Vanalyse du
sentiment de ce célébre philosophe. Elle est de Ja facon (a) dun sayant
Jésuite. Les Indiens orientaux regardent (b) comme une espéce de purga-
toire la circulation des ames en différens corps : opinion que leurs ancétres
ont tirée des Egyptiens , et cest dans la méme source que les anciens phi-
losophes Paiens l'avaient puisée. On pourrait s’étendre beaucoup plus sur
le purgatoire , et sur les opinions Paiennes qui ont durapport cette doc-
trine, sil était possible de le faire sans affectation dans une dissertation comme
celle-ci : mais c'est un détail qu'il faut laisser aux docteurs et aux sayans :
il leur appartient aussi de le défendre contre les attaques quil leur a fallu
soutenir de Ja part des hérétiques , qui ne cessent de reprocher aux Catho~
liques que leur purgatoire est de l'inyention du clergé, quil a fait naitre
une infinité de pratiques superstitieuses, et de cérémonies mortuaires mas~
quées de la piété , quoiqu’en effet inutiles 4 la religion , mais cependant
trés-propres A satisfaire l'avarice des gens de l'église , 'trés-propres & tenir
sous le joug une infinité de Chrétiens timides. I] faut ayouer qne les mal-
heurs causés a Ja religion, parla grossi¢re superstition des siécles passés et
les prétendues réyélations de quelques moines aussi fourbes quignorans ,
n'ont que trop autorisé les reproches de ceux qui se sont séparés du corps
de T'église. Pourrait-on lire sans indignation les fréquentes apparitions de
ces ames qui reyenaient de l'autre monde, il y a six ou sept cens ans , les
unes ayec (c) la peau toute brulée , les autres rongées de vers ? (d).de
ce mort qui ressuscita pour conseryer 4 S. Stanislas la possession d’un hé-
ritage qu'il ayait acquis pour son église, et qu’en récompense le saint dé-
livra du Purgatoire? de plusieurs milliers d’ames qui sont venues se plaindre
2 leurs proches de ce que , faute d’un nombre suffisant de messes, elles souf-
fraient cruellement dans ce lieu de purification ? Enfin ne doit-on pas re-
garder comme des objets de scandale cette bulle sabbatine des carmes ,
qui les tire du Purgatoire eux et leurs confréres le samedi d'aprés leur
mort? (e). Ces pleins pouyoirs distribués sous le pontificat de Léon X, a
prix d'argent , pour deéliyrer les ames du Purgatoire , et ordre que le Pape
(a) Elle est de la fagon du P. Mourgues , Lettre XI du Plan théologique. » Toutes les
ames subissent le jugement au sortir de leurs corps: il y a.des ames , mais en petit nom-
bre , qui se trouvent entiérement saines , et qui n’ont rien & craindre de ce jugement :
toutes les autres y sont trouyées malades , les unes Pourtant capables de guérison, et les autres
incurables. Les ames saines prennent le chemin des Champs Elysées , qui est le pays de la
liberté et de laffranchissement de tous maux : elles achévent de s'y purifier, et cette puri-
fication est une affaire de mille. ans, Pour savoir ce qu’elles deviennent apres cela, il faut
distinguer celles qui doivent reyenir dans ce monde, suivant Pordre du Destin , et celles qui
y ont déja achevé leurs tournées fatales. . . . ces dernitres passent dans une terre bienheu-
reuse, ou elles jouissent des plus pures délices dans la contemplation continuelle du Verbe
Divin. . . . Les ames malades prennent toutes le chemin du Tartare, les guérissables pour y
étre purgées, les incurables pour y étre tourmentées. Quand les premitres y sont. guéries de
toutes indispositions par des remédes trés-violens, les unes passent dans les Champs Elys¢es, les
autres vont continuer l’animation des corps & laquelle elles sont encore obligées , n’ayant pas
fourni toute leur carritre. Les malades désespérées, c’est-i-dire , celles qui sont chargées dé
crimes impardonnables , ne sortent jamais du Tartare... . » On peut yoir aussi Ja descrip-
tion que Virgile donne de Ja purification de lame aprés Ia destruction du corps, au Livre 6 de
son Enéide. a
(b) Voyez le Supplément aux Dissertations , etc., dans la seconde Partie du Tome premier
des Religions idoldtres. : ma !
(ce) Voyez Flodoart.
(d) Cromer dans son Histoire de Pologne.
(e) Guicciardin dans son Hist. d’ltalie.
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