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146 DISSERTATION SUR LES CEREMONIES
. tres fonctions sacrées de Jeurministére «. On sait Je but du mariage. » Bien
que chaque sacrement , ajoute ce catéchisme , renferme en soi une vertu
toute diyine et admirable, ils ne sont ni également nécessaires , ni d'une
égale dignité: ....... iln’y en a que trois qui, bien qu'lls ne soient pas méme
également nécessaires , le sont toutefois plus que Jes quatre autres. Ainsi ,
le baptéme est absolument nécessaire , la pénitence Test.& ceux qui ont
péché mortellement depuis le baptéme ». Celui de Yeucharistie surpasse
tous.les autres sacremens en excellence , et n’est pas moins nécessaire que
le baptéme. Ss - :
Ces sacremens sont accompagnés de plusieurs cérémonies publiques. et
solennelles que ( a) Véglise a jugé A propos d’y joindre , bien quelles ne
soient pas de leur essence , puisqu'ils peuvent subsister sans elles ;_ mais
cependant elles ne peuvent s‘omettre sans péché, si la nécessité n'y oblige.
De 1a yient que le Concile de Trente a prononcé anathéme contre ceux
qui disent que les ministres des sacremens peuvent sans péché mépriser
ou omettre entiérement a leur yolonté les cérémonies de l'église , recues ,
approuvées , ct usitées dans Tadministration -solennelle ct publique
des sacremens , ou que Je pasteur particulier de chaque église les
peut changer et en faire de nouvelles. « Ces ( 6.) cérémonies font, dit-on,
connaitre plus distinctement ct mettent comme deyant Jes yeux les effets
que produisent les sacremens , et en impriment la sainteté plus fortement
dans Yesprit des fidéles. Kes éléyent VYesprit de ceux qui les obseryent
exactement ..... 4 la contemplation des choses les plus élevées » Enfin ,
‘on nous assure qu'elles excitent et augmentent en cux la foi et la charité.
_ ‘On définit le sacrement du baptéme, ( ¢) » un sacrement institué par
Jésus-Christ pour effacer le péché originel , et tous ceux qu’on peut avoir
‘commis ; pour communiquer aux hommes une renaissance spirituelle et la
sgrace de Jésus-Christ , et pour Jes unir 4 lui comme des membres vivans
_ 4 leur chef. » a
Autrefois il n’y avait point-de tems ni d'dge fixe pour le baptéme. On
baptisait tous les jours., on baptisait indifféremment en bas age ou dans
un dge‘ayancé : souvent méme on ne baptisait qu’a l'article de la mort. A
Tégard de Yeau baptismale ,. il parait que les Apétres et leurs disciples
baptisaient leurs néophytes ‘dans la premiére eau qu’ils rencontraient ,
ainsi que les livres sacrés le témoignent. Cette simplicité a cédé peu apeu
la place. des usages.accompagnés de beaucoup de précautions , de for-
mules , ‘etc. auxquels Ja nécessité des tems, des abus qu'il fallait ou préve-
nir ou réprimer , lordre qui doit se maintenir.dans I’église , lautorité des
prétres , et méme la déyotion peuvent ayoir. également contribué. La-sim-
plicité de Yeau des fleuves ct des riviéres n'a guéres conyenu qu/au premier
siécle de l'Eglise : dans Ja suite on a béni l'eau, et, pour rendre le sacre-
ment plus solennel, on a ajouté encore « (d ) quil faut se servir , autant
quil sera possible , de Yeau baptismale bénie le Samedi Saint de Ja méme
année ,.ou Ie Samedi de la Pentecéte , qu'on doit soigneusement garder
dans un yase bien net. » Il est yrai qu’on ajoute dans le méme rituel » ;
‘
_ {a) Catéchisme du Concile de Trente, Sec. Part. Parag. III.
(b) Catéchisme. Ibid. :
(c) Rituel d’ Alet. :
(d) Rituel @Alet. -