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Cliche Reutlinger.
uilo ackté (Role de Judiette), — Roméo et Juliette.
MADEMOISELLE AINO ACKTE
De l’'Académie Nationale de Musique
UEL meilleur exemple offrir aux éléves chanteuses, aux
cantatrices en herbe que celui de cette courageuse
enfant du Nord dont lardeur au travail ct la volonté
davanmas asst furent telics qu’en deux ou trois ans, pas
» oer Che Sut arriver au premier rang dans ses classes, et
de 1a, sur la scene de POpéra? _
équinage sty tbord qui débarque a Paris, en bien modeste
le jou, t Het arrive de la Finlande, ou elle est née, ayant vu
mols d'avrit singfors, le 23 avril 1876; son pére, mort au
900, était directeur de l’Aca-
serve bien son piquant prénom d’Aino (autrement dit Jeanne),
mais d’Achté, par prudence, elle devient Ackté.
Celle-la fut donc une enfant gatée de Ja maison, et gatée a
juste titre, car clle donnait Ies plus belles espérances et ne fut
pas longue a les réaliser. Les éléves étrangéres ne pouvant étre
admises a concourir qu’au bout de deux années d'études, c'est
en juillet 1896 qu’elle se présenta pour la premiére fois aux
concours publics : elle remporta d’emblée un second prix de
chant avec Je grand air du Pardon de Ploérmel, puis un second
prix d’opéra avec la scéne de la prison, de
Faust. La voix était un peu séche, mais tris
démie musicale de cette ville. Cest sa
qwelle ye sooo ae agsons de chant
Masset, vient la pré Pent
seur pour a Presenter au vieux profes=
attendre oe ce qu’on peut réellement
positions 5 soos et des heurcuses dis-
n’étant pla “na jeune fille, Mais Masset,
es dev S dlage a tien enseigner, adresse
Edmond Daanséres a son collégue M.
pas mieux vernoy 3 celui-ci ne demande
landaise dant Je de prendre la jeune Fin-
entre au Ca sa classe, cttoutde suite elle
quelques Tron et oire. Elle sait seulement
prendrs none ite frangais. Vite, elle ap-
rien du solfee angie Elle ne soupgonne
nésie. Elle nee Ele sy attéle avec fré-
un oiseau . a que gazouiller, comme
nait pas les, ' don de nature, et ne con-
chant. Elles¢denne éléments de l’art du
ne perd pas ua onne cnticrement alétude ct
qu'elle j Jour, Pours’inculquertout ce
Snowe... Et, dés qu’elle sait un peu
Ss, elle insiste auprées des
& l'Ecole pour qu’on change
au moins dans son nom, afin
Parler francais
Ureaux
une lettre
Wéviter de
fraiche et trés flexible; la-prononciation
quelque peu heurtée, ainsi qu'il arrive
assez souvent pour les étrangéres qui
chantent en francais, mais la jeune éléve
avait fait preuve d’une streté de méca-
nisme et d’une intrépidité rares; dans
son concours d’opéra méme, elle laissait
déja percer un juste instinct dramatique.
Aussi les directeurs de l’Opéra, tout de
suite, décidérent-ils qu’elle leur appar-
tiendrait.
Mademoiselle Ackté, fort sagement
ailleurs, resta encore une année entiére
dans la classe de M. Duvernoy et dans
ecllede M. Giraudet, afin de se développer
davantage et de remporter les deux pre-
miers prix qui Jui semblaient assurés
pour l'année suivante. Hélas! de ces deux
prix, elle n’en obtint qu’un, celui d’opéra,
plus une troisigéme médaille de solfeége. Le
concours de chant trahit done ses espé-
rances et l’air de la noyade d’Ophélie lui
fut peu favorable ; mais, dans la scéne du
jardin de Faust, elle afirma son bon sen-
timent dramatique, auquel n’avaient peut-
Sottes plaisanteries : elle con-
Cliché Albin, AINO ACKTI A SEPT ANS
Te a