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POL eet
LE THEATRE
AT SSPE
f aR et
i hs AenainatiailaainscAs nit abe seh
gnole il y a une danseuse exquise, fougueuse, voluptueuse,
comme dans tout Espagnol il y aun toréador. Que de fois j’ai
vu, dans les villes ou les villages de l’‘Andalousie parfumée, des
petites filles prendre des poses de danseuse, se renverser en
arriére, se redresser rapidement ; que de fois je vis aussi des
petits garcons jouer a la « course de taureaux ! »
Chaque province des Espagnes a son type de danse particu-
lier. Il faudrait beaucoup de pages
DANSES ESPAGNOLES
Cliché Hoyer.
le Fandango. « Le Bolero enivre, a-t-on dit, le Fandango
enflamme. » Un écrivain frangais a ajouté: « Aux accents du Fan-
dango, toute l’Espagne frissonne; c’est l'air national par excel-
lence, qui accompagne la danse la plus gracieuse et la plus
enflammée, celle qui aurait été digne d’étre exécutée & Paphos
ou dans le temple de Vénus, a Gnide. »
Une anecdote amusante qui date du siecle dernier, a été
rapportée au sujet du Fandango
pour décrire avec soin, pour énu-
mérer méme les danses qui sont
spécialement en faveur dans chaque
province; quelquefois, des nuan-
ces s’établissent dans la fagon dont
deux villes voisines interprétent la
méme danse.
Je citerai seulement ici les dan-
ses les plus connues: la jota, que
lAragon préfére a toutes les au-
tres, impétueuse et entrainante; le
zapateado, bruyant et trés caden-
cé; le zorongo, d’un mouvement
trés vif, qu’accompagnent des bat-
tements de mains; la cachucha,
que marquent les castagnettes.
Sans doute, nous connaissons
mieux la seguidilla, la seguedille:
le nom de seguedille, au reste, ne
s’applique pas moins aux poésies
qui accompagnent la danse, qu’a
la danse elle-méme. Carmen —
ceci n’est plus ignoré de tous les
Francais — Carmen va danser la
seguedille chez son ami Lilas
Bastia.
C’est encore Théophile Gautier
qui nous le dit:
Un jupon serré sur les hanches
Un peigne énorme a son chignon,
Jambe nerveuse et pied mignon,
CEil de feu, teint pale et dents blanches
Alza ! ola!
Voila
La yéritable Manola.
par M. Gaston Vuillier, dans son
livre sur La Danse. « Onprétend
que la cour de Rome, scandalisée
de l’indécence du Fandango, réso-
lut de le proscrire sous peine d’ex-
communication. Unconsistoire fut
convoqué pour lui faire son pro-
cés; on allait prononcer la sen-
tence de mort, lorsqu’un cardinal
dit qu'il ne fallait pas condamner
un coupable sans lentendre, et
qu’il votait pour que le Fandango
fat dansé devant ses juges... On
manda deux danseurs espagnols
des deux sexes; ils dansérent de-
vant cette auguste assemblée. La
grace, la vivacité de ce duo com-
mencérent par dérider le front des
Péres; un plaisir inconnu pénétre
leurs Ames; ils battent la mesure
des pieds, des mains; la salle du
consistoire devient une salle de
bal ; chaque Eminence se léve,
suit en cadence les gestes et les
mouvements des danseurs; et, d’a-
prés cette épreuve, le Fandango
obtint sa grace. »
On me permettra d’ajouter que,
cette grace, le Fandango la méri-
tait. Je le vis danser, 4 Grenade,
dans les faubourgs de l’Albaycin:
cest un des souvenirs les plus
charmants que j'aie gardés de mes
voyages.
III. — DANSES ORIENTALES
Le Bolero, vif et léger, a des
admirateurs passionnés; mais la “i Beyer
reine des danses espagnoles, c’est
LA TEJERO
Costume de maja:
Il y a quelques années, de vé-
ritables almées furent amenées a
er