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On inter-
rompt la
corre-
Etion du
Cal1en-
drier.
149 LA CHINE
8: groffiers ceux qui croyoient avoir
plus de belles connoilfauces , & dc fub-
tilite d’efprit que tous les mortels. Mais
pour revenirftnoftrefujet, je dis quele
commencement dc la corrcftion de ce
Callandrier ne joiiit pas longtemps dc
Yapplaudiffement qu'on luy avoit dour
des le moment qu’elle vit la lumiere ,
parceque la jaloufie des Mathemati-
ciens, &del’Academic du college, ne
pouvant pas fouffrir l’honneur.que le
Roy rendoit :1 nos Peres (en fuitte de
cette aftion) Fe changea en rage , & fut
caufe qu'ils fireut des plaintes au Prin-
ce, de ce queles lettres anciennes de1'E-
Har eftoient fi fort rneprifees , qu’on
eut dit qu’elles efioient toutafait fuppri-
mees , & comme chaHEes du Royaume,
& qu’on ne donnoit d’appuy , '8: qu'on
n'cflevoit que celles qui eftoient barba-
res,& qui venoient des pais inconnus 8:
efloignes ; oH'rantenli1ittedesrequePres
Ma Majelie contre nos Peres , les quel-
‘ leseftoient remplies de plaintes, 8: de
calomnies, felon la coutume des Cl7inoi5,
qui ont des langues , & de paroles CH0-
quentes glors qu’il s’agit dc glirc du mal,
& quand ils n'ont point d'autrc moyen
pour fe fatisfaire. Enlin le Roy voyant
quc lam-alice de nos adverfaires n’em-
pefchoit pas quc la corre&ion ne fflt
parfaitte, & qu’ils n’en pouvoient pas
-faire tout autant , particulierement
pour la predi&ion des eclipfes, 8: qu’au
contraire la calculatiorfdes nofires e-
floit Ii exa&e& fi fidelle , qu’ellc ne
manquoit jamais d’un feul point, i1ac-
corda des nouvelles Iettres zi nos Peres,
par lefquclles il leurdonnoitplein pou-
voir pourcet affairs, Scvoulfrtique le
P. ffemz Teremim cut cet employ, par
la follicitation que’ les deux Mandarizzs
’ Q’zml, & Leon en firent zi cet Empereur.
LC 1’.
jun Te-
itme tra‘
me
(‘.alleu-
drier.
- Le P. jean Terentitu Allemand de
nation eftoit natif du pais de confiance.
‘'““f‘;:‘“‘ 11 avoit parflittement bien eftudie en
Pllilofophie, en Medecine, &enMa-
fhcmatlque ,. avant que d'entrer dans
I L L U s T R E B‘
IO rclre , voyla pourqu’oy ii efioit ii re-
nomme clans route 1’Allemagne,, &fi
agreable aux Princes. ll efioitlau relic
confidere nonfeulement .'i caufe des
beaux'fecrets de la nature qu’il polle-
doit parfaittemeut,maisauHi it raifon du
bonheur qu’il avoit 51 guerirfacillemcnt
toute forte dc‘ maladies. Lorfqu’iI vit
que cesbellcs qualites Ie mettoient clans
une haute efiime dans la mondc , & que
fa reputation voloir desja par tout, ce
qui luy attiroit des honneurs incroya-
bles , s’ennuyant en fin de route cctte va-
nite, ilrenonga au ficclc, & cntra dans
nofire Compagnic ; aiin d’employerf'es
beaux talens 5 la converfion des ames:
c’eR pourquoy il demanda la permifl
Ptant prcfcntee parmi cesvnfies efpacea
dc l’Occcan , fur lcquclil navigcoit , il
ne fit as com: ceux qui pcrdcnt lc
temps :1 dormir,ou dansloyfivete ; puis
qu’il remarqua tous les rivages ,‘ la fitua-
tion des ports , & des prcmontoircs , l’o.
rigine des vents , lc flux dela met, In
propriete des poilfons , & plufieurs au-
tres chofcs qu’il IaiH'a par efcrit. Eftant
donc arrive dans l'Inde comme il efioit
tres expert en la connoiffancc des ff -
plcs, il ne trouvoit pointde plantes ex.
trahordinaires par les champs, nypar.
mi les forets, qu’il neconfrontat avec
cclles qu'iI avoit Hgurees fur ccs table-
tcs , & dans d’autrcs papiers ou parche-
mins qu’il portoitavecluy. Enfin,quc!-
que tempsapres, fortant dc celieu ,.iI
parcourflt toute 1'Inde , & vifita Qergg .
In , Mzzlaque , Sumzztre , & Concirme, oi1 il
rable dans les portsp&ailleurs; enfuite
de quoy apres avoir veu Maamm , il ar-
riva dans la Chine; qu’il defiroit voir
defpuis longtemps,laquelle il parcourut
d’un bout 51 l’autre , juR]ues :3 cc qu’il
eut veu tout Ce qu’il y avoit dc curieux;
' ‘ . &
fion d’allcr dans l’Inde , cc qu'i1 obtint 11 travaille
apres beaucoup d'importunit6 , & com- 5 '
vit tout cc qu’il y avoit de plus confide L
n . e
defecti-
me il ne fc laffoit jamais dc rcchercher
les fecrets de la nature, Yoccafion s'en e-‘ nature,