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l)lC':i PRA'1‘IQUI<3S SUPERSTITIEUSES. 469
‘CUAPITRE PREMIER.
Dex Superstitions qui rcgardent la nzalic're dc l’.Extre'nzc>Onction.
L’nmLI: d‘oIives est la matiere dc ce Sacrcmvnt. Elle ne peut elre benite que par les Evi-qucs dans l’Eglise Latina; mais
dans l'Eglise Grccque les simples Pretrcs la peuveut lM."nir toutes les fois qulils en ont besoin. Ce u’esI point une su-
perstition aun Grecs d’admiuislrcr l'Exlrt"meeOnction avec de Yhuilc bdnitc par un simple Pritrc. Si c’en est une de se
servir de l'l1uile (les infu-mes pour uindrc les personnes saiuos et les malades. txzzmple de ct-lte praliquc. Les Eu‘-ques
Grecs oignent dcs Saintes-lluiles qn’ils out consacro’es lc Jeudi Saint, tans ceux qui ont assiste’ cc jour-la aux divins
Offices; lnais c’esl un abus. C’en est un aussi, an sentiment d’Arcudius, qua do rt-’itc’rcr les onctions et les prieres sur
‘"1 ‘mime maladea “mm? font les Prelrcs Grecs lors:Iu’ils sent plusieurs A administrer l’Iirlr&xne-Onclian; mais Is
I’. Goar ne le croit pas. On oignait autrefois les malmles pendant sop: jours dans l‘Eglise Lat
ue; mais il n’y avait que
les one-lions du premier jour qui fussent Sacramentellcs, dans la peustie de Dlattliieu Galen; les autres n’e’taien1. que Ce’.
rdmoniales. La discipline dc l’Eglise a varie' touclxant la reiteration dc l’Exlr6meeOuction.
LES Grecs convicmtent avec ‘les Latins que
l’huilc dfolives est la nmtiere du Sncrement dc
l’Extr&mc-Onction. u
Parmi les Grecs , ceue Iiuile peut 43u'e benite
par les simples p1'et1'es , comme parlcs evfequcs;
muis parrmles Latins , cllc ue doit l’etre qua par
‘les eyeques (1 Le Concile de Florence y est
cx res.
pParmi les Latins, ellctfcstbenite que leJeudi-
Saint. Parmi les Grecs, elle l'est aussile meme
jour par les civeques imme'diatemcnL'apr‘es la
Liturgie; mais les simples pretres la benissent
mutcs les fois qu'ils atlmmistrent l'Extremee
Onclion, avant que d’0indre lesmaludes et de
recitcr sur eux les prieres 0rd0nne'es, ainsiqu'il
est marque dans l’JI.uclzologe (2) ; ct qu’Arcu-
‘dius at lejP‘crc Goar (4) le temoignent.
Sur cette diversite d’usagcs quelqu’un pourrait
peut-etre s’imaginer quc Ce serait une supersti-
tion du ‘faux culte aux Grecs . d'adminislrerI
l,EuX!l'(3HJC‘0UC'tlOI1, et de la recevoir-txvec dc
Phuile qui n‘anrait e't(Sbenile quqpai‘ dc Sim les‘
pretres. Mais la coutumc dc l’Eglisc (.l'Or1ent
a.yan% to11jpt1rsI Ma, et etan; encore anlj:ut‘]d’h1‘11i,
ue es’ sun es rfztres. Jenissent ' ul :2 e
iiExtre1ne-Oxlictiori), at l’Eglisq Latine Ifnyant
jamais condamni: celte coulume, il n'y a nulle
superstitibn , ni du cute de ceux qui regoivent ‘
ce sacrement , ni du cute de eeux ui vl’admi-
nistrent avec do l’lmile btinite par. 0 simples
pretres. - . -
'. CestparcetteraisonquelepapcCl&mentVllI,
dans l‘1nsn'uctiou qu’il Llomuxv en 1595 aux
‘I5.v(':qucs Latins. qui onfdaus lenrs dioceses‘ desj
Grecs , onrlcs Albanois. qui observent les Rites
des Grrecs , ap )K‘U1lVC tacitement In bemidibtion
des sainles-huillcs tn: font lessimples prelres
Grecs,‘ lorsqu’il iiit qu'0n ne doit pas‘.
conlmindre les pr&tres'Grecs de prcndrc, les
siaintes, huiles dcs catechumknes et des infirmcs
des eveques Latins , parce ‘qua Fancicnne cou-
tume dc l’Eglise Grecqlleiesti qu’ils henissent
eux-memes ces lmilcspour’ l’administrati'on tles
Sacremens. " ‘ . 3 s
[ I ) In Decret. Union. Quintum Sacramenlnm(d1'l-il)
est Extrema-Unclio , cujus malaria est oleum dlivee per
:Episcopu1n bencdictum. Le Candle 416 Trente dit tzussz‘:
lntellexit Ecclesia materiam Sacramenti unctiouis infir-
morum ass: oleum ab Episcapa benedictmn.
(3) Sess. cit. c. 1.
" (5) L. 5 de Conc'ord..c. 2.
(4) Ollicio sancu ole1.. . ‘
(5) Non sunt cogendi Prrelxytcri .Gr::-‘cu olealsancla
( Prater Chrisma ) nl) Ep)SCD‘l)l3- latnnis Dzrrcr-sanxs -’.ICCl-
pere, cum liujusmoili oleu ab ms, pmptpsa oleorum ct Sa-
cramenlorum exliibilioxie, ex vetcn rxtu cnnficiantur, seu
. 1)9I‘le(liC.’III(IJX‘.
x
Tome XII. -- 9.“. Ll(.‘S Supt-st.
Quclqu’un pourrait pent-c‘tre encore croire
u‘il auruit dc la su erstition 5 Se servir des
meme); huiles p0ur.oiJi)drc lant les personnes
saint-5 , ue les mulatles , hors Fusagc du Sacre-
ment dc ‘Extreme-Onction. Mais cette pmtique‘
scant autorisf-e par de grands exemples the fans
tiquiui , il vaut beaucoup mieux n’en rien dire,
que d’eu juger desavantagcusement.
Saint Martin guerit ix Chartres une fille
mueltc , en lui versam dans la houclie un peu
d’lmile qu’il nvuit benitc (G), selon le rapport
de Sulpice-Seven‘: dans sou troisieme dialogue.
Szninte Genevieve gnvirit un possede avec dc
l'l1uilc henite par Fevequc , laquellc clle gardait
dans une Hole , qui se trouva vuide tfabord .
mlais qui en fut ensuilc miraculeuscment rem-
xe ( .
P Saii71)tEuticl1c, patriarclxc deConstaminn le,
[itplusieurs guerisons avec de l’lmile sembla le:
il en frotta une main que le Llemon avaiteullee,
et il luguerit. ll reudit la vue in un uveugleyen
Iui en fmttant les yeux par trnis diverses fois.
ll enguerit unrepersonue qui avail: mul aux eux,
et un hydropique, aiusiVqu’il est rapporte dans
sa V18 (8). . ‘
‘Le diacrc de Saint-Germain , evequye de
Paris (9) , aPpl‘0CllZ]nl de la ville de Nantes, en
gue'rit Damien , mari de T'ecle; ct Saint-Ger:
main lui-meme en guerit un autre malade, qui
avait aussi la goutte. ‘
L'auteur de la vie dc saint Udalric (1o)’t<%-
moigne quc ce saint evz‘-quc d’Augsbourg guergt
plusicurs maladcs par le moyen de Yhuxle qu’1l
avait benilc le Jeudi-Saiut. ;
On lit dans la Vie desaint 4Gothard4(x 1) ,‘
tiveque d’Hildesheim , qu’il commanda 3 un
pretre, tle frotler de llmile des inlirmes , les
eux d’une femme qui avait maul‘; et que
liayant fait , ellc fut parfauement gut':r1e. V
linlin, saintThomas(u) rapporte qu’1l y avait
(6) Pusillum olei cum exorcismi prazfalione lienedicitr
atqne in in us paella: sanctificatum liquarem, cum et Im-
guam illius (li itis teneret, infmlit. V ‘ .
(E) i"b1'i)lIilL]6lE‘lI:iHlI, 5 Jauuar. I '
gm) In ejizs vitiin. 47,10. 1. Actor. S$. 0,1-d. S. Ilened.
Sacerdos altissimi infirmum elen benedleto perv-mxlt. Eo
memento debilis slatim mambus direcus longxnquo -cle
languore gressu solida prusilivit. ‘ . ‘ ’
(10) In cjus vit. apud Sur. 4 Jul. I l .
(n) lbid, 4 Mai. or On voit pantoutes res eitatxons,
no assez souvent reitEw6es,que M. luers avalt tres-bien In
as les ldgendes In
([2) In supplem. <1. 5I,- art. 1 ,.in 2 argument. et ad 2.
Illa unclioms non L-rant sacrar-nentales, sed ex tguadam
devctinuc recipientium, ct menus ungentlurn, "0 olenm
millentium; copnsequelnalur cffrc’lus.saux1ahs corporalis
per graham samtatum, non per graham saCr3m9D'-al9!2I-
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