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DES PRATIQUVES SUPERSTITIEUSES.
Celui de Mayence (1), en 8:5 , dit ce que ie
cite , et,le.ni<‘:nie reg cment se trouve dans les
Ca itulaires de nos llois (2).
Eu sixieme Concile de Paris (3) , en 8229 , veut
que l’on clgitie selon la rigueur des Canons les
pretres qui tlisent la messe tout seuls el sans
ministres, et il assure que cet usage est contraire
iifaulorite apostolique et ecclesizistique, et u’il
deshonore en quelque fagonun si grand mystere.
Le Concile de Ii2iIe‘(4),’ en i435 , met cette
rati ue ‘au rang des abus qui se sont intro-
guiisiaans la celebration des saints mysteres, cl
il ordoiine aux superieui-s des pretres qui la
gardent; ,de les en chfitier conime ils le me-
ritent. Cependautla Close (in Canon Hoe quoque
croitqufon le pourrait faire (5) licilement faute
de ministre: inais Dominique Soto (6) dit qu'il
lui faudraitfpour cela une dispense. La question
est desavoir si on la lui accorderaiii
II. II faut que le ministre qui sert A la messe
soit de meme sexe que le pretre qui la dit, et
par consequent que ce ne soit ni une fille , iii
une fernme. Le Concile de.l‘lantes(7 ) , dont on
. ne sait pas bien la tems,Al'ordonne ainsi , con-
l'orme'ment aux anciens Canons , et ses paroles
se trouvent il1l.CllapltX‘G lnhilzeridum (8) , dans
les Decretales. C‘est aussi ce que fait le pape
Gelase dans ses decrets (9) , an rapport du
papa Zacharie (i 0) dans les termes que je cite ci-
dessous. Les religieuses neanmoins repondent
pour Pordinaire aux messes hautes qui se disent
dans leurs maisons : mais ce qui les met ii cun-
vert de la defense , c’est‘ qu’il a tou'ours un
ministre qui sert le pretre A Yautel. uelques
llzeolo iens (1 i) croient qu’en .cas‘de necessite ,
11118 file ou une femme pourraient repondre
(I ) Can. 43. Nulliis plresbyterv, ut nobis videtiir, solus
missam cantare valet recle. Quoinodo enim dicet, [)0-
minus uobiscum ; v'el Sursum carda admonebit linbere ,
ct alia multa his siniiliis, cuin alius nemo cum eo sit?
(2) L. 5, c. 93.
(5) L. 1, c. 48. Qiue cpnsuetudo (cc sent ses paroles)
quia Apostolica et‘Ecclesiastica: auloritati refragatur 3 el
tanto myslei-iolquaind-ani dehouorati-oneni irrogzire vide-
mr, omnibus 1110 is in coniinune visuin est, in deinceps
' ‘ 'iisiis" 'L’ ;y " ’
.
, , .. .. . . 1 1
eplscopofulll, ne inisua parochia quisquam presl2ytero-
rum missam solus celebrate prmsumut; et si hanc defini-
lionem superliiende lransgressus fuerit, canouicae can-ac.
tioiie subiaceat. l ' - I
4) Sass. 2:,‘ e.>8.‘Statuimu3ug.qui in his irausgressor
inventus fuerit a we superiore e ite casti clur.
(5) Imo et inclusus (diz-elle) inissam solus cantare
oxen, hot: inlellige ubi clerici copia non sulfragatnr,
alias secus. ) ( . '
(6) Loc. cit. AI quia limc sunt dc lure pa-sitivo , ‘C1173
dubiun: ossel Eremita celebrare solus cum dispensatione.
' an. 5. .
L. 5,Tit. 2 tie cohabil. Cleric. at inulier. Set! at
ndhuc (dil-il) secuiiiliim autoritatem Canonuin , mo-lis
omnibn: rohibenduin , ut iiulla femina ad altare pursu-
inat acce ere, aut presbytero niinistrare.
<9) C-52-‘ .. .. . -..
(.9) Epist. 7. ad iii. Re'g.' Franc. EPISU. iibbl ‘ct Pro-
cei-. franc. c. 5, scriptauid. 44. To.‘G COn"Cll‘. edit. ulm
De Mm-mclxis , id est , anc l is Dci! in libro Decretornin
beali GeIasiip:iP:e',ca'pltiil' gdestinaturn est; qudd nefas
sit feminas sacris aliaribiis ifiinistrare, Lviel aliqiiid ex liis’
qua viroi-um siiiit ofliciis deputata praesunzere. Nihi-’
lominus impalieuter ...l ‘i. s lantum Isacrarum renim
subiisse vlespeclum‘ , ul feinina sa'cI-is altaribus ministi-are"
ferantur , et cuncta, qua: non" nisi Vlrofllin fainulalui‘
deputala sun!-, sexum qiii noii competit exhibere: nisi
quad omnium delictoriiin , qua sigillaum-perstrinximus ,
noxiorum realus omnes at cnmen ens resplcll. sficerdotes ,
qui vel ism coinmittunl , vel coinmitlcutes ininime publi-
cando, pravis exbessibus se fay??? 5'3‘3‘m“‘""
(i i) Apud Bassaeum in f10l‘Ib- V: "“55‘V-
5i9
la la. messe sans peclier morlcllemcnt. Mais il
serziit assurement plus 51 propos qu'un pretre ,
qui n’a point de ministre pour lni i'e'pondrc 51
la messe , s’abstint de la dire, (rue de la dire
, . . . .
nayant ‘point d’auti‘e repondant qu une Iille
ou une lemme.
Ill. Ce serait un grand peclie et nne espece dc
superstition 51 im prelre, dc (lire la niesse sans
eau et sans feu , nvec du pain lave’: ct un vase
dc hois , comma fit ce cure’ de l’e'glisc de Sainte.
Brigide de Bresse , dont il est par-le aii Clinpinre
Luera: tuas (12), et que le pape llonore III
ordoniia ii l’ev6que de Bresse de iX'iVC!‘ pour
toulours de ses fonctions cl. de son L’-nelice.
IV. Ceux qui ii’etant pas prelres diraient la
messe avec les memes cereiiionies et les menies
-lpricres que s’ils elaieni preircs , outre le sacri-
a
ge horrible qu’ils comiiiettraient. , seraient
coupables de plusicurs superstitions.
I“. Dufaua: cults; parce qu’ils represente-
raient une chose fuusse , savoir l’oblation et la
consecration du corps et du sang Llu Fils de
Dieu , qn’ils n’ofl‘rent et ne consacrcnt point.
2”. Du culte supcyflu, pzirce qu’iJs feraieht
une chose qui ne conceme point In gloire de
Dieu , et qui n’est ni ordonnee de Dieu , ni
'presci'itc ar l’Eglise, ni confurme in la pra-
tique de 'Eglise.
5”. De la amine observance, parce quc l'efTet
qu’ils espierent de leurs fausses messes ne peut
etre attribue ii Dieu, et que les circonslaiices
dont il les accompa nent ii’oiit ere ordonnees‘
ni de Dieu ni de Ygglise.
4". De l’oI7.rcrvance des chases sacre'es , parce
qu'ils se Servent des ci-Sremonies et des prileres
de la sainte messe, pour produire des elfets
qu’elles n’ont nulle vertu , iii naturelle , ui cc-
clesiastique , ni divine, de produire eii leur per-
sonne , et ar leur ministere.
Enfin , d unedouble idola'ln'e , i“. dcleurpnrt,
parce qu‘ils en font les actes du moins exte-
rieurs; 2“. de la art du peuple , zirce qu’ils
lui proposenl 21 adiorer du pain et u vin , qui
ne soiit que des creatures , nu lieu de Jesus-
Christ Dieu et liomme , et que l'idol:‘itrie , dans
la pensee dc saint Augustin (i5), consiste ii
rendre 5.121 creature on :‘i mic partie de la
creature un Culle qui appartient in Dieu.
C’est en consideration de lous ces crimes quc
les papcs out ordonne des peiiies Irv‘.-s - severcs
contre les faux pretrcs qui disent la mcssc et
qui corifesseiit sans etre pretres.
Gregoire XIII par sa bulle 0“&'cii nostril,
qui est du sixibme jour cl'aont 1574, veut que
le saint oflice , les i quisiteurs, et les ordinaircs
des lieux (14) , les punisseiii comme coupables
(12) L. 5Decreta. Tit. 44 de celelirat. Missar. Literas
tiias recepimus ( dit cepape ) -coiitineme5., gubd ciin1su-
per extessibus ’presbyteri ecclesiz: sancuc Bl‘lgId3‘.’Bl'll1EPSl9
inquireres, coiifessus est, qubvl cum qiioclain die liostiam
at calicem non haberct, in we fermentato et scypho li-
giieo missarum solemnia celebrate pratsuvnpsit. .. Intel-
leclo ileruiiz (fund prindicla ecclesifi pel.'.ina1‘iam ciicti
pi-esbyteri mu liplicite lmrlebatur, intluisitiuiiis ofliciuin
iteraus , ex ejus confcssioniliugrivenisu , quo idem sine
igne sacrilicabal etaqua. Cum igiturvel ex aperta inalitia,
vel nimfiifi desipientizpeccasse prolieturpnalndamus, qua-
teiius 0 min’ et ene cio erpetub ipsum pi-ives.
(:3) L. zfle Doclri.. C rist. c. 20. Superstitiosum est
(diz-1'1) quicrauid inslitutuin est ali hominibus ad facien-
dd, vel coleu a idola pertinenshvel Ad coleudum , sicu!
Deum, creaturam , partemve u am creslurat.
I Etxrum ui in rash teralu: ordine non constituti
niissg celebraiii ct COIll)fESSlgl]CS aucliunt, cogiiitiunem ct
launitionein, etiam ad iuquisiuonis oEciuui at inquisi-i
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