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FAMNATIQ U15 D’AVIGNON.
‘voit 1111 be] enf-ant qui so fond dans sa bouche; elle assure que Dieu l'a
dispense-e des preceptes ecclesiastiques.
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Elle preditdes miracles qui reformeront les moeurs d’une grande partie
de l'Europe par l’entremise.d'un nouveau college Apostolique, dont les
membres iront parcourir les diverses regions du globe : quant :3 elle , elle
mourra 1'1 Rome, sera inhumee dans un autel; 'et le troisieme jour ellc
montera au ciel devant une multitude de spectatcurs.
Croirait-on que la superstition s’empressa de lui rendre des hommages
sacrileges , de la conduire en procession avec des ciergcs allumes? On vit
meme quelqucs ecclesiastiques partager la credulite populaire. Isabelle-
Marie I-Iarraiz soutint son role et ses pretendues revelations devant 1'Inqui-
sition de Cuenga , qui, en 1784 , condamna les erreurs (a) de cctte femme
K dont Ies reves avaient fait dans tout le pays une tres-grande sensation.
ll n'est pas facile , il ‘est meme impossible (Texposer avec exactitude lcs
systemes des gens qui, plus ou moins differens entre eux sur cet objet,
differexlt d’eux-memes du jour an lendemain; mais on sait, it n'en
pouvoir douter, quc Ies visions de Mesdemoiselles Brohon et Labrousse
ont encore ici des partisans, parmi lesquels on pent citer des hommes
qui occupent ou qui ont occupe des places honorables : doues de Venus‘,-
de talens , ils attcstent par le fait que l’erreur peut trouver aeces clans les
tetes Ies mieux organisees, eteque. le bon sens est liinitrophe de la
deraison. '
FANATIQUES D‘AVIGNON.'
A.-sx-xxx xxxxiyi.
Un Staroste Polonais, nonnne Cr'a[21'a7zca, 'et lleirncty , benedictin , abbe
de Burgal, passent pour etre les fondateurs dune secte cl Illumlnes a An-
gnon o1‘1'ils avaient du credit, et on elle a falt quelque bruit. Pernety , ne
it Boanne en 1716 , et mort en 1800 St Valence, departement dela Drome-,
a fait beaucoup (Touvrages dans lesquels on trouve de lerud1t1o‘n ‘; ‘mars
plusieurs: offrent des idees singulieres et systematiques vers lesquelles il ma-
11jfgsta.tonjours beaucoup de y'pen'cl1a'n't: on en trouve la. preuye dans ses
Fables’ egyptiezznes cfgrecquex devozlees , son Dz'ctton71aIre ]lIyth'o-fIernze-
zzque , sou Dircours sur la phy.s‘io7‘zon'zz'e. On a vu, dans Yarticle ‘c-Ies Sweden-
borgistesi, que ccuix-Lei s'etaient‘ I1attes'.d'avoir 51 Avignon des eo-religion-
naires; Amlais cetteesperance s'evanou1t en apprenant ‘queles Illum1nesAv1+
frnonais adomient la Sainte-Vierge. ‘ ' m": .‘-E
:3, , ,4 V , -. . g,,,. ,
Ceue erreur n'eta‘it'.jpas nouvelle‘; c'e‘st celle des Collyrrdl ns clans, Ies
premiers siecles. Klotiius parle d'un7n0fnm<5 3017‘; h?mYY]1$l3 'a”f1‘0fgany; qlli
pretendait quela Salute-V1erge etait Dieu; que le ‘S;-nnb sprit s etalt III-'
came dans le sein dc Sainte-Anne ; quc la Szunte-Vierge , contenue avec
J&suS-Christ dang 1,EuChm,istie , devait par consequent etre adoree comrne
A‘ (a) ’7xi3’ye2‘1$'vza'n‘a (lc Madrid , 2: mars, ‘I804.
T9719 X: God be be