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Full Title
Dictionnaire classique des sciences naturelles [v.3] : présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les-êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l'agriculture, à la medicine, à l'èconomie domestique, etc.; résumant les travaux de Buffon, ... / par M. Drapiez
Author
Drapiez, Pierre Auguste Joseph, 1778-1856.
Date Added
10 January 2014
Language
French
Publish Date
1855
Publisher
Bruxelles : Meline, Cans et Ce
Source
Flora, Fauna, and the Human Form
Topic
Natural history > Dictionaries.
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OCR
:ruvwa a 1mmw‘wwmian-
596 D A U
bteuse qui est dans queiques especes tout a fait imper-
foree. Nous avons deja dit que jamais les deux eetes de
la tete ne sont parfaitement symetriques dans les ce-
taces proprementdits. '
Nous avons, an mot Comets, donne un aperen de la
distribution geograpbique des especes dc eet ordre.
Nous avons dit qn'il n'y avait aucnne raison de croire
que eette distribution fut aujourd‘liui ditl‘erente qu’elle
n‘etait antrefois; que ce qui avaitjete tant de confusion
sur eette question, e‘est que le mot de IVall et ses syno-
n’ymes,cbezles peuples germains et seandinaves,etaient
einployes comme Cetus chez les Itomains, et cm cliez
les Grecs, .pour designer tous les grands animaux ma-
rins, Poissons on Mammiferes indistinctement. Noel de
La Moriniere (Hist. dcs pecties) a le premier signale
eette confusion, et entrepris de la debrouiller; mais it
n trop restraint, en ne l‘appliquant qu’au sent Mar-
souin, la pecbe que faisait des Getaces , durant le
moyen Age, sur les miles de Normandie ct d’Angleteri-e,
la societe dite des Wallmans. Cuvier pense que menie
la Baleine tranche habitait autrefois nos parages, et que
des cliasses trop meurtrieres i'ont rele’guee sous to pale.
Nous avons dit en substance aux mots DALEINE et Cr;-
TACES quelles raisons empecbent d‘adopter eette opi-
nion. Nous developperons ces raisons dans un memoire
partieulier dont on peut se figurer les motifs et les
preuves par notre MoEmoire sur la patrie du Cliamean
(tieinoires du Museum, T. x). Ainsi done, le Dauphin
a bee, le Marsouin, l‘Orque, l'lipaulard ou Grampus, et
le Soumeur, les plus communs sur nos eetes, qu‘ils
n‘ont pas quittees, quoique bien evidemment, d‘apres
tous les textes des ebroniqnes et cbartes du inoyen age,
ils fussent l'objet de la pecbe des Wallinans, sont les
espAces dont il est seulemeut question dans ces chro-
niques et dans ees Charles a l'exclusion des Baleines
franelies. Et la rarete des fanons dans les arts indus-
triels, a eette epoqne, prouve bien que meme les an.
tres Baleines ne se pechaientpas sur nos c6tes,au moins
re'gulierement.
Les sens des Daupliins paraissent aussi obtus que
eeux des Baleines et des Caelialots. La cavitt': do l‘oreille
ereusec daus la masse cpaisse de leur roclier u‘annonce
qn‘une outc tres-imparfaite. L’odorat est nul, et le gout
n‘est’ guere plus [leveloppe, a an jnger par la fixite de
la tongue. Le tonelier n‘y a pas d’appareil special. La
vue seul parait devoir une certaine perfection an mi-
roir cliorol‘dien, qui garnit l'interieur de l’mil. Cuvicr a
trouve dans le Dauphin, que la surface concave de la
etiorol‘de est d’un gris de nacre. ll en est probablement
dc meme dans les autres especes. Cette iueine conlenr
peint aussi la choroide de la Baleine qu‘il est si dimcile
d‘approcber dans l‘eau diapbane, et qu’on approche au
eonlraire tres-aisement dans l'eau verte. 01-, i1 n’y a
pas de raison pour qu’elle entende mieux dans l'une dc
ces eanx que dans l‘autre.
Avant la revision que Cuvier a faitc des especes de ce
genre, d‘apres une comparaison de tetes bien conser-
x'ees, revision qui n‘eut ete que conjecturale sans les
collections dont il dispose, Blaint‘ille comptait, non
compris les sept especes de son sous-genre lleterodon,
dont la seule espeee authentique fox-me to type dn genre
D‘A U'
Hyperoodon de Cuvier, vingtcinq especes de Daupliins,
reparties en cinq sons-genres : Delpliinorliinque, Dau-
pbin proprement dit, Oxyptere, Marsouin et Delphi.
naptere. 0n va voir que ces vingt-einq especes se re-
duisent a dix-sept on dix-liuit autlientiqnes. ll eutete
hien facile, dit Cuvier, en profitant de figures grossie.
res, faites d'imagination ou de souvenir, et de descrip.
tions confuses et tronquees, et en accumulant des syno.
nymes qui ne sontque des copies les uns des autres, de
fairc parailre de tongues listes d‘espECes qui n‘auraient
aucune realite, et que le moindre soutlle de la critique
renverserait on mettrait en (lesordre. Mais c‘est precise-
ment In conduite contraire qu‘il est, selon nous, neces.
saire de tenir si l’on vent tirer l'liistoire naturelle dn
chaos on ellc est encore. Nous avons eru devoir citer
ces retlexions qui s‘adaptent si bieh aussi a la physio-
logic et a l’anatomie, pour prevenir 1e sonpeon que
notre article serait incomplet sous la rapport zoolo.
giqne paree qn’il contient presqne moitie moins d‘es- ‘
peccs que ceux des autres Dictionuaires, bien que nous
en ayons mentionne qui ne s‘y trouvaient point.
La tete osseuse des Daupliins, dit encore Cuvier, va-
rie par le plus ou ymoin's de longnenr et de largeur du
mnseau. Ceux a mnseau large out In [etc ronde,ou,
eomme on a dit, en forme de chaloupe, c‘cst-aAdire que
la ligne du profit descend par une convexite uniformc‘
jusqu’au bout du mnseau; ceux a mnseau grele onlau
contraire on has dc eette convexite, une partie plane,
qui forme comme une sorte de bee. On a tire de cette
conformation des earacteres propres a divisor ce genre
en deux petites tribus on sons-genres.
DAnrnm vumAInE. Delphinus Delphi's, L., Curier,
0ssem. foss., 26 edit., 1w part.; to crane, pl. 21, tig. 9 el
10, T. v. 11 est long de six on scpt pieds; son mnseau,a
compter du front, egale en longuenr le reste de sattte;
it porte a cbaque Inaclioire quarante-deux a quarante-
sept dents de cliaque CON), et en a, par consequent,
cent soixante-bnit a cent quatre-vingt-buit; ses pecto'
rales sont mediocres, taiilees en faux; sa dorsale est
pointue, assez elevee; sa caudale, en formede croissant,
est eebancree dans son milieu, a cornes pen aigues at
peu lirolotigees; la queue, avant sa base, est un pen
comprimee lateralement ct carenee en dessus et en
dessous; son dos est noirtltre, et ce noir fail nn angle
descendant vers le tlanc; les llanes sont grisatres et le
ventre blanebAtre; sa tete osseuse se reconnait parcc
que le mnseau est etroit, allonge, un pen moins long
que [a maclioire iiifericure, nn peu convexe en dessus,
plat en (lessons; l’occiput estt‘i peu pres liemisplieriquc;
in tempo se porte en arriere, par un angle saillantet
arrondi; les 0s du nez sont un peu plus larges quclongs;
le milieu du palais forme uue saillie longitudinale, trien-
due depuis sa poiute jusqu’a la pyramide des arriere-
narines; eette saillie est tlanquec de cbaque com dot!
ent‘oncement longitudinal; Ie plafond dn palais ne de-
vient plan que vers la pointe. Cette espece, nommte
Oie de mer par les matelots a cause de la forme depri-
niee et aplatie de son mnseau, est la plus commune le
long de nos eOles. Elle se trouve egalcment dans l‘Occ‘an
et la tilediterraiiee; mais on est loin de savoirla limite
des parages qu‘elle liabite, c’est elle que les natura-
‘prGI