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Full Title
Dictionnaire classique des sciences naturelles [v.3] : présentant la définition, l'analyse et l'histoire de tous les-êtres qui composent les trois règnes, leur application générale aux arts, à l'agriculture, à la medicine, à l'èconomie domestique, etc.; résumant les travaux de Buffon, ... / par M. Drapiez
Author
Drapiez, Pierre Auguste Joseph, 1778-1856.
Date Added
10 January 2014
Language
French
Publish Date
1855
Publisher
Bruxelles : Meline, Cans et Ce
Source
Flora, Fauna, and the Human Form
Topic
Natural history > Dictionaries.
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OCR
5l3 C Y 1’
gees, litieaires-lanceolees, coriaces, distiques, glabres,
d‘un vert pur en dessus, d‘un vertjaundtre en dcssous.
La (leur est solitaire , portce sur une liampe d‘un brun
rougeAtre, cylindrique, velue et longue de quatre pou-
ces environ; la fleur a la meme etendue lliieaire; les
divisions exterieures du periantlie sont ovales, presque
rondes, ondul-Ees, d‘un vertjaunalrea la base ct parsetm':
dctacliesirregulieres,d‘uubrunpourpre,plus abondan-
tes an centre infirieur, d‘un blanc assez pur au sommet;
les divisions interieures sont oblongues , etroites , d'un
vertjaunatrc, rayees longitudinalmnent de pourpre ob-
scur et marquees dequelques petites lignes transversales
de la meme couleur; le sommet et la base sont blancs.
Le labelle est grand, concave, en forme de sabot, trilobe
et jaune a sa base interne, verdatre, nuance ct rayt- dc
pourpre fonce a l‘exterieur. Le gynostetne est court,
trilide a son sommet; la division moyenne, qul est la
plus grande, porte aillerieurement le stigmale; les
deux laterales affront aussi, a leur face anterieure, cha-
cune une antliere arrondie, contenant une masse dc
pollen comme pultace.
CYl‘lllS. anis. cnusr. Genre etabll par Muller et
range par Latreille dans l'ordre (les Branclliopodes. Ca-
racteres: test de deux pieces reunies en formede valves
de Coquilles, pouvant s‘onvrir out so former, renfermant
entiErement le corps et cacliant ainsi les yeux et les an-
tennes, cu du moinsleur portion infer-leure; yeux reunis
ou si rapproclies qu‘ils paraissent se conl‘ondre; anten-
ues au nombre de deux, terminees par une aigrette de
polls ou en pinceau; quatrc pieds apparenls. Latreille
avait ainsi caraeterise ce genre, d‘apres les donnees
l'ournies par les auteurs, Baker, Linne, Joblot, Geof-
froy, Muller, Ledermuller, Degeer, Fabricius, Bose,
Jurine en avaient decrit nn grand nombre; mais its
s‘elaient attaches en general aux differences do cou-
leurs et de forme que presente le test, et n‘avaient
etudie l‘organisation de ces petits animaux que d'une
maniere aeeessoirc on superficielle. Dans ces dcrnicrs
temps,Straus a public (Mem. du Mus. d‘llist. nat. T. vn,
p. 55 et pl. 1) un travail ti-es-detaille sur le genre dont
il est question; it elablit pour les Cytlttlrees et les Cypris
un nouvel ordre sons le nom d‘Oslrapodes, et it came-
terise particulierement les Cypris de la manierc sui-
vante : trois paires tle pieds; dcux antennes setiferes;
un seul ceil. Cc genre a beaucoup d‘analogie avec les
Cylhdrees; mais il en differe parle nombre des pieds. Si
nnle compare aux orilres deja ctablis, on voit: l0 qu‘il
avoisine principalement les Decapodes et les Amphi-
podes d‘une part, et les Branchiopodes de l‘autre, on se
rapprocliant eepentlant beaucoup plus du premier do
ees ordres; ‘20 qu‘il s‘eloigne dcs deux premiers par la
presence dc deux valves mobiles, par la formc ct l'in-
sertion des lirancliies, et par les ovaires places a l‘exte-
rieur; its s'e’ioigncnt de plus des Ampliipodcs par leur
lronc non articule cl leur tete confondue avee le restc
du corps; a“ qu‘ils different essentiellcmeut des llran-
chiopodes par la forme et l‘usage dc leurs pieds, par
l‘insertion de leurs brancliies ct par les parties de la
bouche.
Les Cypris sc trouvent souvent en abondance dans
les caux tranquilles ou dont le eours est tres-leut. ‘llul-
CYI’
ler (Entomosh‘aca scu luscclu Teslacea, p. 43a
pl. 5 et suiv.) ct Jurinc (llist. des Monoctcs, p. 159 et
pl. 17 ct suiv.) en decrivcnt et representent un grand
nombre. Nous rcnvoyons :1 cos ouvrages importants, ct
nous nous attacherons ici a l'espt‘ice sur laquelle Straus
nous a donut? des details nombreux et circoustaneies.
Ces observations d‘organisation et de mmurs curieuscs
pcuvent etre consider-ces comme le developpement des
caracteres du genre, et sent, a n'en pas douter, appli-
cables 31 la generalile des especes qu‘il comprend.
Cvrms sauna. Cypris [‘usca, Straus (lllenl. du Mus.
T. vu,pl. 1, fig. 10), representee par Joblot(0bs. d‘llist.
n'at. T. 1, part. 2, p. lOi, pl. 15, fig. 0), et par Leder-
muller (Amusements Microscop., p. 58, pl. 73). Les
valves sonl longucs de quatre tiers de millimetre, bruo
nes, reniformes, plus clroitcs et comprimees en avant,
couvcrtes de poils (pairs 5. pcine sensibles; les antennes
ont quinze soies. La coulenr de cette espEce varie con-
sidErablement a cause de la transparence des valves,
qui laisse voir les coulcurs du corps et les ovaires dif-
ferents a certaines epuques. Le corps du Q'pris fusca
ne presente aucune trace de segments, il est contenu
dans deux valves parfaitement lisses a l‘exterieur, et
adherant, par toute leur face interne, a une mem-
brane, laquelle aboulit a un muscle qui les unit an
corps do cllaque c616 du dos; l‘abtlomen est [ermine
par deux stylets, portant a leur extremite trois angles
en forme d‘epinc, diriges en arriere et servant a l‘ani-
mal a se debarrasser des corps ctrangers qui peuvent
s‘introduire dans les valves; ces deux stylets torment
par leur reunion un lube legerement conique, qui a pro‘
bablement pour usage dc deposer les mufs. Straus de-
crit toutes les autres parties du corps de l‘animal dans
les termes suivants : a la partie superienre de la face
anterieure du corps on apereoit un gros mil unique, sous
la forme d‘un tubercnlenoir, sessile, brillant d'une lueur
phospllorique d‘un janne rougeatre. Cel mil est cutie-
rcment immobile, et on n‘y distingue pas la moindre
trace de cristallin; l‘intcrieur de cet mil est rempli
d‘unc substance filamentouse, d‘un ,noir rougeiitre. -
Les antennes , au nombre de deux seulement, sont in-
serees immediatement alt-(lessons de l‘mil; elles sent
assez longnes, setacees, composecs de sept articles, et
se pot-tent en avanl, pour s‘arquer ensuite en dcssus en
sortant des valves de deux tiers de leur longueur. Le
premier article est tri‘s-renlle, les suivants cylindriques,
ct diminuant graduellement de grandeur; lcs quatre
dernicrs portent ensemble, au cute interne de leurex-
treiiiite, quinzc tongues soies developpees enEv-eutailet
distribuces cinq sur cliacun des articles terminaux, trois
sur le suivant et deux sur le quatrieme. Ces antennes,
dont to surface est ainsi elargie par ecs soies, servent
de rames a l‘animal en frappant l‘eau par-dessus sa tete.
- Les pieds, au nombre de six et non de quatre, comme
on l'a pense jusqu'a present, approclient infiniment,
pour la forme, de ceux (les Crustaces Decapodcs, (-tant
composes de plusieurs articles consecutifs, conformes a
pen pres comme cliez eux. Lcs picds de la premiere
paire, beaucoup pills forts que les autres, sont insert-s
immediatemcnt au-dessons des dcux antennes. Lcurs
deux premiers articles, la lianclie ct lc trocltanterU’rc-
m. gm...
Judith!